Ovins: la coordination rurale réagit

La coordination rurale réagit face aux mesures annoncées par le gouvernement afin de juguler la crise ovine.

“Les quelques mesures proposées par le gouvernement le 30 août dernier pour soutenir les éleveurs de moutons sont inadaptées et ne l’engagent que très peu.

  • L’harmonisation de la réglementation sanitaire en Europe est certes une évidence afin de limiter des distorsions de concurrence ; mais il serait indispensable de considérer également les importations massives de moutons néo-zélandais qui ne subissent aucune de ces contraintes.
  • L’organisation des capacités d’amélioration génétique en créant des pôles techniques et de concertation n’est ni utile, ni souhaitable. Les UPRA, les sélectionneurs, les éleveurs n’ont pas besoin de « pôles » pour se concerter et travailler correctement. La preuve en est faite depuis des décennies. La compétence existe, laissons les professionnels travailler !
  • Quant à la meilleure prise en compte du secteur ovin dans l’enseignement, c’est à croire que la crise profonde du secteur est due à l’incompétence des éleveurs…Quelles formations ? Nous proposerions volontiers un module spécifique                 « comment travailler sans pouvoir en vivre », ou pour les jeunes : « comment supporter l’indigence après l’installation ».

Enfin, les mesures financières annoncées (quelques 2000 € maximum par exploitation), ne représentent qu’environ 3 € par animal pour un troupeau de 650 brebis (taille minimale d’un cheptel pour la survie d’une exploitation).

Une réflexion communautaire sur l’avenir de l’élevage ovin sera menée lors du bilan de santé de la PAC en 2008. Ne serait-ce pas dès à présent l’aveu de l’échec inéluctable de ce plan national ?

Les éleveurs sont fatigués des discours politiquement corrects et des effets d’annonces, ils exigent un véritable et réel soutien. Il y a urgence, c’est l’avenir de cette profession qui se joue, avec celui de notre économie et de l’occupation de notre territoire.”

Gilbert

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