Comment se transmet la fièvre catarrhale ovine

Le site du ministère de l’Agriculture et de la Pêche ainsi que celui de l’AFSSA donnent toutes les informations souhaitées sur la fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée maladie de la langue bleue (“bluetongue”, en anglais). Petit rappel à la demande générale, notamment celle de Julie, jeune agricultrice du Jura. La FCO est une maladie virale. La transmission se fait presque exclusivement par l’intermédiaire de moucherons piqueurs du genre Culicoïdes.

La transmission du virus se fait presque exclusivement par piqûre infectante d’un petit diptère hématophage appartenant à la famille des Ceratopogonidae, genre Culicoides. Il existe plus de 1400 espèces de Culicoides (C.imicola est le principal vecteur). Seules certaines d’entre elles sont capables de transmettre l’infection. Le vecteur s’infecte par repas de sang pris sur animal infectant. Puis, il multiplie le virus jusqu’à une dose nécessaire pour sa transmission à d’autres animaux réceptifs.

La transmission de l’infection par des vecteurs infectés, parfois sur de longues distances (100 km), a été attrribuée au vent.

Cette maladie est essentiellement située dans les zones subtropicales du fait de la biologie de son vecteur. Elle a fait son apparition ces dernières années dans les pays du Sud de l’Europe (Grèce, Italie, Espagne mais également la Corse) et récemment dans le Nord de l’Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas et France continentale).

Les bovins sont habituellement résistants à cette maladie
Cette maladie ne touche que les ruminants et se manifeste chez les ovins principalement par différents symptômes : fièvre, boiteries, oedèmes, cyanose des muqueuses, amaigrissement pouvant conduire à la mort des animaux ou à une guérison lente avec d’importantes pertes économiques. L’épizootie actuelle semble se distinguer par une atteinte non négligeable des bovins habituellement résistants à la maladie. Les signes cliniques observés dans l’épisode actuel sont les suivants : œdèmes et ulcérations buccales ou nasales, boiteries, œdème et érythème des mamelles.

Aucune incidence sur la qualité des denrées

Cette maladie n’affecte pas l’homme et n’a strictement aucune incidence sur la qualité des denrées. Elle est inscrite sur la liste de l’OIE qui comprend notamment les maladies qui ont « un grand pouvoir de diffusion, susceptibles de s’étendre au-delà des frontières nationales, dont les conséquences socio-économiques ou sanitaires sont graves et dont l’incidence sur le commerce international des animaux et des produits d’origine animale est très importante.” Son apparition sur un territoire entraîne donc des restrictions commerciales sévères qui concernent les animaux des espèces sensibles à la maladie (ovins, bovins, caprins principalement) et leur semence, ovules et embryons.

Gilbert

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