Le service de remplacement du Vercors

L’INSEE notait récemment, dans une enquête, que les agriculteurs font de plus en plus souvent appel à des prestataires extérieurs, autant pour la gestion de leur exploitation que pour leurs activités agricoles. Ce constat se vérifie dans le Vercors où un service de remplacement a été mis en place dès 1974 à l’initiative de l’APAP, association pour la promotion des agriculteurs du Parc du Vercors, avec l’appui du Parc naturel régional du Vercors et du FDSR Isère et Drôme.

Un service bien rôdé, performant, qui accroît régulièrement le nombre de ses adhérents. En 2006, ils étaient 123, soit une centaine d’exploitations situées dans tous les territoires du Vercors: 49 des Quatre Montagnes, 23 du Trièves, 20 du Vercors Drôme, 15 du Royans Isère, 13 du Royans Drôme, 3 du Diois/Gervanne.

Les objectifs du service de remplacement sont les suivants:

– améliorer les conditions de vie des agriculteurs : congés-loisirs, maternité, paternité
– contribuer à la sécurité des exploitations : maladie, accident

– développer la formation professionnelle : formation, voyage d’étude,
– encourager la prise de responsabilité professionnelle : les mandats

Bref, un service apprécié qui permet aux exploitants de souffler quand le besoin s’en fait sentir, de partir quelques jours en congé, mais aussi de passer le relais en cas de nécessité, lorsqu’un pépin de santé se manifeste, lorsqu’une hospitalisation s’impose.

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Dans le Vercors, on peut estimer le nombre d’exploitations agricoles aux environs de 700
La surface agricole utilisée (SAU) est d’environ 32 000 ha, située entre 200 et 1 300 m d’altitude, auxquels il faut ajouter les 24 000 ha d’alpage, tout ceci sur un territoire de 180 000 ha

Catherine Chaix, chargée de mission, répond à nos questions:

Ce service de remplacement, qui a plus de 30 ans d’existence, semble donner satisfaction. Est-ce le cas?

“Il faudrait poser la question aux agriculteurs eux-mêmes. Mais ce que l’on constate, c’est que le nombre d’adhérents a été multiplié par 3 en dix ans – il est passé d’une quarantaine dans les années 90 à 130 aujourd’hui. C’est sans doute un signe de satisfaction…”

Ce n’est pourtant pas si facile pour un agriculteur de confier les rênes de son exploitation à une personne qu’il ne connaît pas?

“Oui, mais le fait que l’on ait de bons salariés, compétents, a beaucoup joué dans la notoriété du service. Le bouche à oreille a fonctionné. Et la confiance a suivi. Et puis, il faut bien voir que souvent, sur les exploitations, les parents, trop âgés, ne peuvent plus prendre la relève, ne serait-ce qu’un week-end. Le service de remplacement est alors une réponse au problème”.

De combien de salariés se compose le service de remplacement?

“Nous avons six salariés permanents, pas tous à temps plein. Deux d’entre eux sont absents trois mois d’hiver pour damer les pistes de ski. Ces salariés ont entre 27 et 40 ans et sont, pour la plupart, du Vercors, de l’Isère ou de la Drôme. Ils occupent ce poste depuis 5 ans au moins. Nous avons embauché deux salariés en 2006, dont un vient de la Meuse.”

Combien de temps peut durer leur mission?

“Ca varie énormément. Ca peut être très long, de l’ordre de quatre à cinq mois, en cas de maladie ou d’accident, mais on peut dire qu’en moyenne, le remplacement est de l’ordre de 4 à 5 jours”.

Le rapport 2006 d’activité du Parc mentionne que le service de remplacement a fourni 1680 journées se décomposant ainsi:

– Congés-loisirs : 919
– Maladie/accident : 417
– Mandat : 91
– Formation : 19
– Paternité : 44
– Maternité: 137
– Complément main d’oeuvre : 53

Gilbert

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