Comment réduire la faim et la pauvreté

Les agriculteurs accueillent favorablement le Rapport sur le développement dans le monde 2008.main-image.jpg

Les organisations agricoles répètent depuis des années que « l’investissement dans l’agriculture et les petits exploitants est crucial si l’on veut réduire la faim et la pauvreté ». Ils se félicitent donc de voir des partenaires du développement tels que la Banque mondiale le reconnaître avec le lancement du Rapport sur le développement dans le monde 2008, le premier sur l’agriculture depuis 1982. Ce rapport signale que, même si 75 % des populations pauvres du monde vivent dans les régions rurales et sont tributaires de l’agriculture, seulement 4 % de l’aide publique au développement sont destinés à l’agriculture, et seulement 4 % du budget des gouvernements d’Afrique sont consacrés à l’agriculture. « Cette situation est insoutenable », a déclaré le président de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA), Jack Wilkinson, « et nous serons heureux de collaborer avec la Banque mondiale à cette nouvelle stratégie pour renverser cette situation. »

L’initiative qu’a prise la Banque mondiale de consulter la société civile pour rédiger ce rapport, y compris les organisations agricoles représentées par la FIPA, est accueillie très favorablement. Toutefois, les agriculteurs ont un rôle crucial à jouer pour régler les problèmes évoqués dans chaque chapitre du rapport, et non pas seulement dans le chapitre qui porte sur les organisations agricoles.

agriculture-based-imagen1.jpg« Aujourd’hui, après trop d’années pendant lesquelles l’agriculture a été négligée, nous avons besoin d’interventions de la part des donateurs et des gouvernements nationaux », a déclaré le président de la FIPA. La situation des populations rurales s’est détériorée depuis 1982, ce qui veut dire que les stratégies agricoles actuelles ne fonctionnent pas. C’est pourquoi la FIPA a demandé instamment à la Banque mondiale d’adopter une nouvelle optique axée sur les agriculteurs. Toute stratégie agricole ou rurale qui se veut concluante a besoin d’investissements dans l’agriculture à petite échelle, pour que les agriculteurs de subsistance deviennent de petits entrepreneurs et non pas des populations qui migrent vers des villes surpeuplées », a déclaré M. Wilkinson. Il importe d’investir dans l’agriculture et de produire un revenu au niveau national.

En outre, les agriculteurs et leurs organisations devraient participer à titre de partenaires égaux à la définition et à la mise en œuvre des politiques agricoles et des stratégies de développement durable. Le Rapport sur le développement de la Banque mondiale est une publication dont se serviront de nombreuses organisations internationales et gouvernements nationaux pour appuyer la prise de leurs décisions, et nous, en tant qu’agriculteurs, sommes fiers d’avoir eu notre mot à dire dans ce rapport.

La FIPA est l’organisation mondiale des agriculteurs qui représente plus de 600 millions de familles d’agriculteurs regroupées en 115 organismes nationaux répartis dans 80 pays.Il s’agit d’un réseau mondial où les agriculteurs des pays industrialisés et des pays en développement débattent ensemble de leurs préoccupations et établissent des priorités communes.

La FIPA, qui défend les intérêts des agriculteurs à l’échelon international depuis 1946, a un statut consultatif général auprès du Conseil économique et social des Nations Unies.

Gilbert

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