Rappel de la position de la France

La position de la France a été exprimée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, dans son discours du jeudi 25 octobre à l’Elysée, à l’occasion de la restitution des conclusions du Grenelle de l’environnement, en présence, notamment, de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Petit rappel à l’intention, spécialement, de notre lectrice de Charleville ou des environs.

“Je veux revenir sur le dossier des OGM : la vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ; la véritée est que nous avons des doutes sur le contrôle de la dissémination des OGM ; la vérité est que nous avons des doutes sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM.
Je ne veux pas me mettre en contradiction, José Emmanuel, avec l’Union européenne. Mais, je dois faire des choix. Et bien, dans le respect du principe de précaution, je souhaite que la culture commerciale des OGM pesticides soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d’une expertise à conduire par une nouvelle instance créée avant la fin de l’année en concertation étroite avec vous, Grenelle de l’environnement, et avec la Commission européenne. Je prends mes responsabilités là aussi. Nous respecterons nos engagements.

Et, la preuve de cette volonté, José Emmanuel, c’est que je m’engage à ce que la France transpose au Printemps 2008 la directive sur le sujet. Mais je ne peux pas être pris en flagrant délit de contradiction, il y a un principe de précaution. Il y a des OGM pesticides, je veux suspendre parce que c’est au nom du principe de précaution. En même temps, la France joue son rôle en Europe. La France n’ignore nullement ses obligations. Nous transcrirons la directive et nous en parlerons ensemble. Le Grenelle pose de nouveaux principes pour encadrer la recherche et la culture des OGM. Je pense au principe de transparence. Je pense au droit à cultiver avec ou sans OGM. Je pense à l’obligation de prouver l’intérêt sanitaire et environnemental des OGM. Ces principes, Jean-Louis les inscrira dans le projet de loi de transposition. Et, au moins, il y aura une règle, la transparence. Chacun prendra ses responsabilités.

Alors cette suspension de la culture commerciale des OGM pesticides ne signifie pas, là aussi, je veux être clair, que nous devons condamner tous les OGM, et notamment les OGM d’avenir.. Nous devons accélére la recherche. Je n’accepte pas qu’on détruise des parcelles de recherche. Ce que nous proposons, en vérité, c’est le retour de la démocratie : le débat, la transparence, la décision exclusivement pour des motifs d’intérêt général et non seulement commercial, la responsabilité ; la contrepartie, ce sera le retour de chacun dans le champ de la démocratie et de l’Etat de droit : le débat et la controverse, pas les abus et la violence. Et personne ne me fera accepter et penser que c’est normal de violer la propriété privéee. Je veux dire que je respecte l’avis de ceux qui n’ont pas le même avis que moi, mais je veux avoir l’honnêteté de leur dire que dans l’engagement sincère qui est celui du gouvernement, il y a aussi des principes auxquels nous tenons”.

Gilbert

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