La Drôme aura t-elle son pôle toxicologique?

Aujourd’hui, au Sénat, lors de la séance de questions orales, Jean Besson, sénateur de la Drôme, a rappellé à M.Bussereau, secrétaire d’Etat, que le précédent gouvernement, lors d’une réunion ministérielle du 27 février 2007, avait décidé d’étudier la faisabilité de la création d’un pôle toxicologique sur le site de Rovaltain, dans la Drôme.

Rovaltain, qui fédère 46 communes, est un “espace à enjeux” situé autour de la gare multimodale de Valence TGV. Le site dispose d’un potentiel de recherche de premier plan avec le CNRS, l’Institut polytechnique de Grenoble, les universités Lyon II et Grenoble I. Le groupement d’intérêt qui les fédère projette la création d’une animalerie et d’une plateforme expérimentale de toxicologie et d’écotoxicologie appelée Ecotoxicotron, dans le but de soumettre des systèmes vivants à des perturbations physiques et chimiques et de mesurer les effets sur eux de différents toxiques ; plus de deux cent cinquante chercheurs de haut niveau seraient mobilisés.
Question de Jean Besson:

“Le Grenelle de l’environnement a acté la création d’un pôle de compétences en toxicologie et écotoxicologie. Ce projet ambitieux fait suite à la décision du CIADT du 6 mars 2006 d’implanter hors de l’Île-de-France un nouveau pôle de recherche de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Porté par le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes, soutenu par l’ensemble des élus de la Drôme et de l’Ardèche, le projet d’implantation sur le site de Rovaltain créerait pour la première fois en France une plateforme pluridisciplinaire dont la vocation serait d’évaluer les risques pour la santé et l’environnement des agents potentiellement toxiques.

Le précédent gouvernement a décidé en février 2007 de lancer l’étude de faisabilité. Rovaltain présente un projet scientifique solide et peut s’appuyer sur l’expertise du syndicat local en matière de développement durable. M. Borloo a pu, en juillet dernier, constater sur place que de très nombreux projets innovants étaient en cours dans ce parc scientifique et technologique de 300 hectares dédié à la maîtrise des risques et la promotion des énergies renouvelables.
La Drôme compte de plus sur son territoire des sites nucléaire importants et est sensibilisée depuis longtemps à la question de la préservation de la santé et de la qualité de la vie.
La décision du gouvernement est d’autant plus attendue qu’elle conditionnera la reconversion d’un bassin de vie durement touché par la crise de l’industrie de la chaussure de luxe à Romans et la fermeture de l’usine Reynolds à Valence. L’enjeu est de faire entrer tout un territoire dans l’économie de la connaissance.

Toutes les énergies politiques, scientifiques et industrielles sont mobilisées. La balle est maintenant dans le camp du Gouvernement, qui va prochainement recevoir le rapport de la mission interministérielle. Pouvez-vous me confirmer que le site de Rovaltain accueillera bien le pôle de compétence ?

Réponse de Dominique Bussereau, secrétaire d’État:

” Je vous prie d’excuser M. Borloo. Le précédent gouvernement a en effet chargé une mission interministérielle d’examiner les perspectives de création d’un pôle national de recherche et d’expertise en toxicologie et écotoxicologie sur un site proche de Romans, Valence et Tain-L’hermitage, dit de Rovaltain. Ce pôle doit traiter des questions toxicologiques liées au nucléaire et à la radioprotection, aux conséquences de la directive Reach, à l’utilisation des pesticides et à l’émergence des nanotechnologies. Le Grenelle de l’environnement a confirmé les besoins en ces matières.
Ce projet de grande ampleur suppose une étude de faisabilité. La mission interministérielle a pris contact avec les responsables des collectivités locales et des établissements publics de recherche concernés. Ses conclusions, de même qu’un état des lieux du sujet en France, sont attendues d’ici la fin de l’année. Le Gouvernement prendra alors position, après évaluation des synergies possibles et des contraintes techniques et financières. Les collectivités locales accompagneront-elles le projet ? Comment se déroulera son intégration dans le site ? Vous aurez plus d’informations sur le calendrier au début de l’an prochain”.

Gilbert

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