grève de la faim de José Bové: rebondissements

Comme il l’avait annoncé, José Bové a entamé ce matin, à Paris, une grève de la fin en compagnie d’une quinzaine de sympathisants anti OGM. Très vite son action a connu des rebondissements puisqu’il a été reçu par la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Ensuite, Ségolène Royal en personne lui a rendu visite.

1031219157-jose-bove-en-greve-de-la-faim-contre-les-ogm.jpg

Rappelons que le leader altermondialiste réclame que la France active la “clause de sauvegarde” sur les OGM . Celle ci permet d’interdire provisoirement la culture ou la vente d’un organisme génétiquement modifié autorisé dans l’Union européenne, s’il y a un risque pour la santé ou l’environnement.

José Bové a donc été reçu reçu par la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Celle ci a indiqué que la haute autorité indépendante d’évaluation chargée d’éclairer le gouvernement sur le maïs MON 810, le seul commercialisé en France, rendrait son avis dans les prochains jours.

“Si cet avis est défavorable voire réservé, il y aura une activation de la clause de sauvegarde conformément aux engagements du Grenelle de l’environnement”.

J‘ai le sentiment que l’on a été compris mais on continue à réclamer un vrai moratoire” a déclaré de son côté José Bové qui a précisé qu’il poursuivrait sa grève de la faim le temps qu’il faudra :” je ne bois que de l’eau”.

Autre surprise de la journée: la visite de l’ancienne candidate PS à la Présidence de la République, Ségolène Royal.

Je respecte et je salue son courage”… “C’est une question de morale en politique, un enjeu de santé publique. Un moratoire a été promis sur les OGM en plein champ, cette promesse doit être tenue. Je demande la transparence du débat démocratique. Il faut faire toute la clarté sur les enjeux financiers considérables, qui se jouent derrière la diffusion des OGM. On doit rendre publiques toutes les enquêtes sanitaires concernant ces derniers.”

José Bové a jugé “très important” le soutien de cette “première personnalité politique, en espérant que d’autres suivront.”

Après avoir lancé leur opération sous la Tour Eiffel, les manifestants ont tout d’abord installé une caravane devant le secrétariat d’Etat chargé de l’Ecologie avant de se rendre dans l’immeuble, baptisé “Ministère de la crise du logement” rue de la Banque, dans le IIe arrondissement de Paris. Il servira de base principale aux manifestants anti-OGM.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page