La confédération paysanne crie victoire

Après l’annonce officielle de l’activation de la clause de sauvegarde sur le MON810, les anti OGM ont été les premiers à faire connaître leur réaction: “L’annonce de la clause de sauvegarde est une victoire de la Confédération paysanne, une étape importante vers une alimentation sans OGM pour les citoyens. C’est la reconnaissance d’un combat mené depuis dix ans presque jour pour jour par la Confédération Paysanne”.

José Bové a annoncé dès hier soir qu ’ il cessait sa grève de la faim entamée le 3 janvier avec 16 militants.

Le syndicat émet toutefois quelques recommandations et critiques:

“La clause de sauvegarde devra être rédigée de manière rigoureuse. Elle devra s’appuyer sur les études internationales officiellement publiées, notamment les plus récentes, telles qu’elles ont été répertoriées par la Haute Autorité Provisoire sur les OGM.

Dans les semaines et les mois à venir cette étape devra être confirmée par une loi sur les OGM qui reconnaîtra le droit pour tous à produire et consommer sans OGM.
Cependant, cette annonce est équivoque. En même temps que le premier ministre annonce que des doutes sanitaires et environnementaux justifient la mise en œuvre du principe de précaution, il ajoute que cette technologie aurait un intérêt pour ” relever les défis alimentaires et environnementaux ” et envisage de multiplier par 8 les crédits dédiés aux biotechnologies (45 millions d’Euros).
Si cette recherche est publique et a pour but d’évaluer les risques évoqués par la Haute Autorité, cette dépense envisagée peut être cohérente.
Pour la Confédération Paysanne, les enjeux alimentaires et environnementaux, les problèmes actuels de l’agriculture et de l’alimentation ne sauront trouver leurs solutions dans ces technologies qui ne respectent ni les territoires, ni les savoir-faire paysans, ni la diversité biologique et alimentaire.
La Confédération Paysanne refuse que ces 45 millions d’Euros soient destinés au développement de ces technologies; l’inquiétude et la vigilance sont de rigueur”.

Gilbert

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