La filière ovine a besoin de soutien

Réagir maintenant pour continuer à manger de l’agneau français demain, tel est le cri d’alarme lancé par MM. Gérard Bailly (UMP – Jura) et François Fortassin (RDSE – Hautes-Pyrénées) dans le rapport sur l’avenir de la filière ovine, réalisé au nom de la commission des affaires économiques du Sénat et rendu public ce jeudi 24 janvier.

Les rapporteurs soulignent le fait que l’élevage français de viande ovine traverse une crise très sérieuse, marquée par une baisse du cheptel et du nombre d’exploitants, une stagnation de la consommation et un recul continu des revenus de la filière. Face à une forte concurrence des pays de l’hémisphère austral, les éleveurs français, qui doivent faire face à de nombreuses contraintes sanitaires et règlementaires, à des coûts de production substantiels et à la menace croissante des prédateurs dans les zones de montagne, peinent à demeurer compétitifs sur le marché mondial.

Pourtant, affirment les rapporteurs, la filière ovine possède d’indéniables atouts en termes économiques, sociaux et environnementaux. Située généralement sur des territoires naturels reculés, elle contribue à en préserver les paysages et la biodiversité, constituant souvent à cet égard la dernière activité avant la friche. Intimement liée à des notions de qualité et d’authenticité, elle bénéficie de surcroît d’une image positive dans l’opinion publique.

Revenons à nos moutons 

Insistant sur sa contribution précieuse à l’aménagement des territoires ruraux, ce rapport, qui dresse un bilan général de la filière en mettant en regard ses faiblesses et ses atouts, formule de nombreuses préconisations en vue de l’accompagner dans son redressement. Invitant notamment à réviser son dispositif de soutien européen, à réguler de façon plus efficace les prédateurs, à mieux valoriser la production ou encore à restructurer son organisation économique, il fait pour la filière le pari d’un avenir environnemental.

Ce rapport, qui a donné lieu à une quinzaine d’auditions au Sénat et à cinq déplacements dans les principales régions d’élevage français, a été adopté à l’unanimité par la commission des affaires économiques du Sénat le 16 janvier 2008.

Gilbert

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