Sortir de l’impasse du “bio” éthanol

La Confédération paysanne estime que le « bio » éthanol est une impasse dont le monde agricole doit sortir au plus vite. “A l’heure où les rapports s’accumulent sur les bilans controversés des agrocarburants, et leur incapacité à apporter une solution satisfaisante au problème des émissions de Gaz à Effet de Serre, les ‘ responsables ‘ de la profession agricole s’entêtent. Pourtant, il est clair aujourd’hui que ces filières n’apportent rien au monde agricole”.

“Par exemple, l’usine Téréos de Lillebonne, qui aurait aujourd’hui pratiquement atteint son objectif de production de 8000 hectolitres d’éthanol par jour, consomme quotidiennement 2000 tonnes de blé. Ce blé sera payé, dans le meilleur des cas, autour de 100 € la tonne, soit 120 € de moins que sur le marché alimentaire. Chaque jour qui passe, cette usine fait donc perdre 240 000 € aux producteurs. Cette perte affecte en premier lieu les agriculteurs ayant signé un contrat de livraison sur 5 ans avec Téréos, mais également les autres producteurs. En effet, la part de l’approvisionnement sous contrat ne représente qu’une petite partie des besoins totaux. Le complément sera fourni par les coopératives engagées dans l’opération, et sera payé le même prix. Nécessairement, le manque à gagner pour l’organisme stockeur sera répercuté sur le prix moyen payé à chaque producteur”.

La filière éthanol de betterave, souligne la Confédération paysanne, présente pour sa part l’avantage de ne faire supporter les conséquences de son bilan énergétique catastrophique qu’aux producteurs qui le veulent bien.
La Confédération paysanne recommande aux producteurs de blé de demander des comptes à leurs coopératives, qui restent seules à persister dans cette impasse, les deux opérateurs privés qui avaient obtenus des agréments pour la production de « bio » éthanol ayant aujourd’hui jeté l’éponge.

Gilbert

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