Le centre de séchage: l’atout qualité

Cela fait quatre ans que le Centre de séchage bois de Chartreuse fonctionne à Saint-Pierre-d’Entremont (Savoie). Ce nouvel outil qui a vu le jour début 2004, avec le concours de la Région Rhône-Alpes et du Parc naturel régional de Chartreuse, s’avérait indispensable pour la première transformation, tout particulièrement pour les bois de charpente. Equipé de deux cellules de 40m3 alimentées par une chaudière bois énergie, le centre de séchage répond aux normes applicables à la construction et aux garanties attendues par les maîtres d’ouvrages. Ces cellules de séchage peuvent recevoir des bois résineux de grosses sections et de grandes longueurs, jusqu’à 12,50m.

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Interview de Robert Jacquet, responsable technique du centre de séchage bois de Chartreuse et gérant de la chaufferie bois de Saint-Pierre-d’Entremont.

D’où vient l’idée d’un séchoir bois en Chartreuse ?

“Les sciages concurrents des pays du Nord arrivent toujours secs sur le territoire national. Les petites scieries locales n’ont pas développé cette pratique. Bien souvent, elles n’ont pas les moyens d’installer un séchoir. Le PNR de Chartreuse souhaitait favoriser l’installation de séchoirs collectifs dans le périmètre du Parc. Un travail de sensibilisation a été fait autour de ce projet. En 2000, une étude auprès des scieries a été confiée à Créabois Isère. Ils ont évalué les différents besoins en séchage de bois sciés. Il y avait un besoin exprimé correspondant à 10 % de la production”.

Pourquoi ce séchoir bois a t-il été installé à St-Pierre-d’Entremont ?

“En 1981, nous avons été parmi les premiers à implanter une chaufferie bois en France. Aujourd’hui, elle chauffe un ensemble de 104 bâtiments comprenant des hôtels et des écoles. Chauffer un séchoir bois ne nous posait pas de problèmes. Nous avions également 3 scieries à moins de 10 km. Aujourd’hui, les bois sciés viennent de tous les massifs situés à proximité. L’investissement du Parc sur le séchoir n’a pas la valeur d’un contrat d’exclusivité pour les scieurs locaux”.

Comment s’est organisé le montage financier ?

“La Région Rhône-Alpes a financé le séchoir à hauteur de 30%. Ce niveau de financement public a été obtenu parce qu’il s’agissait d’un projet à caractère collectif. Deux entreprises privées locales, Chartreuse Energie et Chardon frères charpentiers, ont investi dans le projet. Deux menuisiers de l’entreprise Bandet frères ont également investi à titre privé”.

Quel est le fonctionnement du séchoir ?

“Les bois arrivent avec un pourcentage d’humidité de l’ordre de 60%. Notre but est de les faire passer à 20 %. Cela demande environ 3 semaines. A l’intérieur du séchoir, la température tourne autour de 65 degrés.
Les bois sont répartis dans 2 cellules de 40 m3. En 2005, nous avons traité 800 m3 de sciages. L’objectif est d’arriver à 1500 m3 dans les années à venir. Nous avons essentiellement des bois de charpentes en sapin et épicéa de Chartreuse”.

Tous les usagers sont-ils convaincus de la plus-value du séchoir ?

“Faire sécher ces bois représente un surcoût de 15 à 30 % sur le prix final du produit. Les charpentiers m’ont simplement dit qu’ils ne reviendraient pas en arrière. Nous envisageons même de monter un hangar de 600 m2 de stockage et de proposer une offre globale : achat, séchage, vente et rabotage à façon. Beaucoup de particuliers seront intéressés par cette offre”.

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Contact: 04 79 65 09 89

Gilbert

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