Noix: un verger français florissant

Dans son numéro de février (n°209), Agreste nous informe que le verger de noyers est désormais le deuxième en France par sa superficie. Ce nouveau statut provient autant de l’expansion des cultures de noix que du recul des autres productions fruitières. Avec ses 20 100 hectares en 2007, le verger de noyers poursuit sa progression déjà constatée en 2002. Sa culture s’est étendue de 25% de 1997 à 2007. Le verger couvre désormais une petite moitié des superficies des pommiers de table.

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Le verger français perd 13% de ses surfaces de 2002 à 2007. Le recul est plus marqué pour les pêchers et les poiriers. Les huit autres cultures fruitières recensées en 2007 perdent toutes des surfaces. La baisse est en proportion faible pour de petits vergers comme ceux de kiwis ou des agrumes. Elle représente 26% des superficies 2002 pour les poires et 16% pour les pommes.

Au total, le verger recule de 13% sur les cinq dernières années après les 8% perdus de 1997 à 2002. Une baisse des surfaces qui n’entraîne pas toujours celle des récoltes, car les nouvelles plantations sont plus denses que les anciennes. Corollaire de l’agrandissement des tailles de vergers, la diminution du nombre de producteurs est plus forte encore. Il recule de 24% entre 2002 et 2007. L’arrêt des productions fruitières ne signifie pas nécessairement la cessation d’activité agricole. De 2002 à 2007, la majorité des arrêts sont le fait d’agriculteurs qui continuent d’autres productions comme la vigne ou la polyculture.

Les nuciculteurs: une exception dans le paysage

Ils sont tournés vers l’exportation, travaillent en famille, figurent parmi les rares arboriculteurs sous appellation d’origine contrôlée, et ne cultivent le plus souvent pas d’autre fruit. Ils destinent aussi en grande partie leurs fruits à l’industrie de la transformation. Les producteurs de noix font figure d’exception dans le paysage arboricole français.

Les ventes à l’étranger sont le principal moteur de leur développement. Elles représentent les deux tiers de la production 2006, et ne cessent de progresser depuis plusieurs années.
Depuis la disparition des noix californiennes sur le marché français, les importations sont devenues insignifiantes. Seules subsistent celles de cerneaux en provenance de Moldavie.

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Pour leur promotion, les producteurs de noix bénéficient de deux appellations d’origine contrôlée: noix de Grenoble et noix du Périgord. Elles leur procurent un avantage conséquent sur le marché national grâce à des prix plus rémunérateurs. Le nombre de producteurs de noix baisse de 2002 à 2007. Ils sont désormais 4400, soit 800 de moins qu’en 2002. Les exploitants assurent eux-mêmes l’essentiel du travail, d’où de moindres charges d’exploitation. Les vergers de noyers sont souvent petits, moins de 5 hectares en moyenne. Et la culture nécessite deux fois moins de main d’œuvre à l’hectare que les autres espèces.

Gilbert

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