Nouvelles énergies: la filière rhônalpine se distingue

Rhône-Alpes ne cache pas son ambition de se placer dans les cinq premières régions innovantes en Europe d’ici à 5 ans, jouant pleinement la carte Recherche et Développement des technologies environnementales. Invité par Claude Graff, président de Tenerrdis, qui présentait un premier bilan après 3 ans d’existence, Jean-Jack Queyranne, président de la Région, a eu l’occasion de le dire aujourd’hui: “L’écologie, c’est l’avenir de l’économie. Il fallait que la France rattrape son retard vis-à-vis d’un certain nombre de pays européens en matière d’énergies renouvelables, de développement durable. Elle est en train de le faire”.

Le pôle de compétitivité Tenerrdis, qui met en oeuvre une recherche partenariale, illustre à sa façon cette volonté politique. Ce pôle a vu le jour en 2005 sur la ZIRST II de Montbonnot (Isère) , avec le soutien actif de la région Rhône-Alpes, pour répondre aux enjeux énergétiques mondiaux. L’activité du pôle se décline sur 5 thématiques: Solaire et Bâtiment, Gestion des réseaux, Biomasse, Hydrogène et Pile à combustible, Hydraulique.

Comme l’a exposé Claude Graff, les premiers projets présentent déjà des retombées concrètes: création de 80 emplois (80% ingénieurs, 20% techniciens), création de deux entreprises (H3E-Industries développement de microcentrales hydroélectriques et Aqualienne-Elec -production et vente d’électricité), dépôt de 27 brevets, partenariat de 170 acteurs (dont 72% sont des PME-PMI).

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(photo Tenerrdis)

Dans les cartons de recherche et développement de Tenerrdis, avec le CEA-Liten, un grand projet structurant, Solar Nano Crystal (solaire photovoltaïque), à Bourgoin-Jallieu. Objectifs: diminuer les coûts du silicium solaire et garantir son approvisionnement, augmenter le rendement des cellules photovoltaïques et optimiser leur intégration au bâti, développer la formation de la filière photovoltaïque, etc. Bref, le but est d’avoir en France, à Bourgoin, un centre d’excellence dans le photovoltaïque qui pourra participer au développement et à la compétitivité d’une filière industrielle française. Un laboratoire-pilote devrait voir le jour en 2009.
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Un autre projet, autour de la biomasse, est en gestation sur le site de Rovaltain (Drôme). Il s’agit d’une plateforme réunissant les moyens d’essai de développement de technologies de gazéification de biomasse ligno-cellulosique pour diverses utilisations énergétiques: cogénération, production de carburants de synthèse et d’hydrogène. Objectifs: optimiser la logistique de mobilisation de la ressource (sylviculture et agriculture, technologies de collecte, transport, séchage, transformation), développer la filière dans le cadre d’une économie de marché régulé et de gestion durable de la forêt, analyser l’impact sociologique du développement de la biomasse comme source d’énergie, optimiser le procédé de gazéification et de pyrolise pour la production de carburants de deuxième génération.

L’ambition mondiale de Tenerrdis, personne n’en doute. Geneviève Fioraso, députée de l’Isère, adjointe au maire de Grenoble, à l’Economie, l’Université et la Recherche, qui participait à cette journée-bilan, a même regretté que cette vocation n’ait pas été reconnue et validée dès le départ, “compte tenu de l’expertise du pôle grenoblois” et du fort potentiel du territoire rhônalpin. Claude Graff, président du Pôle Tenerrdis, appelle bien sûr de ses voeux “une plus grande visibilité au niveau international”. Il ajoute: “Tenerrdis se veut au coeur des métiers de l’énergie, en travaillant sur la production, le stockage et le management de l’énergie dans les applications du bâtiment, du transport et de l’industrie”. Autant d’applications qui visent des marchés de masse en très forte croissance.

Gilbert

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