L’ADASEA au plus près des candidats

Organisme-pivot de la politique d’installation, l’ADASEA* Isère a tenu ce matin son assemblée générale en présence de ses administrateurs. Afin de conforter sa place dans un contexte en pleine évolution, l’ADASEA de l’Isère comme l’ensemble du réseau national, s’est engagée dans la certification de son système de management qualité selon les exigences de la norme ISO 9001. Bref, il s’agit de faire plus et mieux pour les candidats à l’installation. La certification est attendue dans les jours qui viennent.

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Orchestrée par Jérôme Crozat, président, et Jean-Louis Goutel, directeur, cette assemblée générale, qui a fait un large tour d’horizon des mesures et aides en faveur des jeunes agriculteurs et des politiques de développement rural, a accueilli Jean-Pierre Lestoille, DDAF, Eliane Giraud, conseillère régionale en charge de l’Agriculture du Développement rural et des Parcs naturels, Christian Nucci, vice-président du Conseil général de l’Isère à l’Agriculture, Yves Borel, secrétaire général de la Chambre d’Agriculture.

L’année 2007 , dans un contexte où la demande de denrées alimentaires est supérieure à l’offre, à l’échelle de la planète, a manifestement mis la production agricole au devant de la scène. Il n’y a jamais eu autant de débats autour de l’agriculture et du métier d’agriculteur. Et c’est une bonne chose. Dans son rapport moral, le président Crozat note que ce contexte est plutôt favorable “aux jeunes qui ont un projet d’installation…et nous mettrons tout en oeuvre pour que les nouveaux dispositifs en faveur de l’installation soient le plus efficients possible”.

Les candidats, parlons-en. En 2007, ils étaient 105 porteurs de projet (dont 55% Isérois) à s’inscrire au répertoire départemental d’installation (RDI), soit 56% de plus qu’en 2006 (67). Ils ont moins de 40 ans (70%), ont une formation (57% ont un diplôme leur conférant la capacité professionnelle pour s’installer avec la DJA), cherchent à s’associer ou envisagent de le faire (40%). Ce dernier point, en nette progression par rapport à l’année précédente, reflète d’abord les difficultés financières rencontrées pour boucler seul un projet (pression foncière très lourde), ensuite une volonté de travailler à plusieurs pour préserver la qualité de vie. Enfin, 67% des candidats envisagent de développer une activité d’élevage comme activité principale (26% en ovins et caprins, 14% équins).

En installation DJA, 38 projets ont été accompagnés par l’ADASEA en 2007 et acceptés. C’est 32 de moins qu’en 2006 où le nombre de DJA validés était de 70. Une baisse difficile à expliquer. L’année en cours rééquilibre les choses puisque, à ce jour, 65 projets sont accompagnés. Les installations en système bovin lait restent majoritaires. Le taux de réussite est encourageant: 95% des candidats ont atteint leurs objectifs.

Le Point Info Installation de l’Isère, en service depuis 1996, a accueilli 269 porteurs de projet en 2007. Salariés à 44%. 21% étudiants. 23% en recherche d’emploi. 39% sont des femmes. Moyenne d’âge 32 ans. Forte proportion de HCF (hors cadre familial): 70%. Niveau de formation générale élevé.

C’est d’ailleurs pour répondre à ce nouveau public (majoritairement d’origine non-agricole), à ces nouvelles attentes, que l’ADASEA de l’Isère, comme l’a expliqué Cécile Lefebvre, responsable du Pôle Transmission et Aménagement de l’espace, a entrepris d’élargir son dispositif aux activités agri-rurales et rurales. Après une phase expérimentale, ce projet passe cette année à la mise en oeuvre, en s’orientant autour de trois actions: organisation de sessions sur l’installation en milieu rural, accompagnement des porteurs de projets agricoles, agri-ruraux et ruraux, un travail territorialisé sur la construction d’offre d’activité.

On notera que le partenariat ADASEA/ANPE a permis d’accompagner 11 porteurs de projets.

Jean-Pierre Destoille a pour sa part présenté les grandes lignes du plan de professionnalisation personnalisé (PPP) qui est une rénovation du dispositif d’accompagnement à l’installation, davantage en phase avec les enjeux actuels. Cette redéfinition souhaitée par la profession est actuellement expérimentée dans cinq départements: l’Ardèche, l’Aube, l’Aveyron, le Morbihan, le Pas-de-Calais.

Sur tous les sujets abordés, les échanges avec la salle ont permis de faire ressortir quelques points de discussion. Plusieurs participants s’indignent du fait que les aides vont uniquement aux installations HCF, jamais au cadre familial, et que cela provoque des situations pour le moins compliquées dans les chaumières. Un exploitant pourra, en effet, faire le choix du candidat HCF en fonction des aides financières accordées, plutôt que son neveu. Même doléance pour les plus de 40 ans qui apparaissent comme laissés pour compte dans le système des aides. Sur ces deux points, Eliane Giraud et Christian Nucci se sont déclarés prêts à étudier ces questions: “L’important, c’est que l’outil agricole se transmette”, soulignent-ils.

* Association départementale pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles de l’Isère

www.adasea38.net

Gilbert

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