Ovins: l’avenir se jouera t-il à Limoges?

C’est demain que doit débuter à Limoges la conférence européenne sur l’avenir de l’élevage ovin en Europe. Plusieurs délégations de la Confédération paysanne ont rappelé aux pouvoirs publics ces derniers jours, la nécessité absolue de mettre en place sans délai une aide d’urgence et une cellule de crise nationale pour redonner espoir aux moutonniers.
Si le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, a annoncé, après son entretien avec la Confédération paysanne, une conférence avec l’ensemble des partenaires de la filière pour fin septembre, aucune avancée n’a été notée quant à l’enveloppe de 150 millions d’euros nécessaire pour venir en aide immédiatement aux éleveurs d’ovins viande.
« Les caisses de l’Etat sont vides », se bornent à répéter en chœur ceux qui ont décidé, à travers les différents cadeaux fiscaux, de ne pas les remplir, souligne la Confédération paysanne. “Nous rappelons qu’en 2005, le gouvernement n’a pas saisi les opportunités réglementaires permettant  de soutenir l’élevage ovin (article 69 notamment).
Toutes les solutions doivent être envisagées sans attendre : solidarité entre secteurs de production agricole, attribution prioritaire de DPU, mais aussi participation des acteurs de l’amont et de l’aval de la filière. Les sociétés importatrices de viandes d’agneau et la grande distribution qui réalisent depuis longtemps des profits énormes sur le dos des consommateurs et des producteurs, doivent être mises à contribution : à l’image de la « taxe poisson » mise en œuvre par le gouvernement en janvier 2008 pour alimenter le plan de soutien à la pêche, une « taxe ovin» pourrait être perçue auprès des opérateurs commerciaux, sur la vente de viande ovine”.

Pour la Confédération paysanne, ” la conférence européenne des 4 et 5 septembre à Limoges n’a de sens que si l’avenir immédiat des éleveurs peut être assuré. Sinon ils seront bien peu nombreux ceux qui pourront bénéficier d’une hypothétique réorientation des aides PAC à partir de 2010″.
Le syndicat maintient son appel à se rassembler le 5 septembre à Limoges afin de perturber le déroulement de cette réunion et de montrer la détermination et la mobilisation des moutonniers pour défendre leur revenu.

Gilbert

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