FCO: des lacunes dans la gestion de l’épizootie

La Confédération paysanne donne son point de vue sur la stratégie de lutte contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO) dans les élevages.
La recrudescence de la fièvre catarrhale ovine dans les élevages surgit un mois plus tôt que l’été dernier. Les éleveurs ovins et bovins sont inquiets pour leurs troupeaux, leur production et leur revenu face à la multiplication dans plusieurs départements :
– des animaux morts, particulièrement dans les élevages ovins
– d’avortements
– de l’infertilité
– d’animaux malades qui produisent moins de lait ou voient leur croissance ralentie

Les éleveurs dont démunis face à la méconnaissance de la maladie et des résultats des modes de prévention, et face à l’absence de traitement curatif reconnu comme efficace.

Plusieurs lacunes sont apparues dans la gestion de la FCO par l’Etat : désengagement de « son mandat sanitaire », indemnisations très tardives des éleveurs, non prise en compte des préconisations de l’AFSSA en matière de stratégie vaccinale, carence voire contradiction en matière d’informations délivrées aux éleveurs, à propos de la vaccination en particulier.

Si, malgré l’absence d’une prophylaxie obligatoire, beaucoup font le choix de vacciner, d’autres essaient d’autres méthodes, d’autres enfin ne font rien pour des raisons de coûts, d’organisation ou parce qu’ils attendent l’hiver et la prophylaxie obligatoire. Pour ceux qui choisissent de vacciner, nous déplorons que la mise à disposition des vaccins ait un mois de retard, alors que la maladie a ressurgi avec un mois d’avance sur les prévisions.

La Confédération paysanne déplore que les éleveurs soient livrés à eux-mêmes face à cette crise dramatique. Il est indispensable que la lutte contre la FCO s’inscrive dans un cadre réglementaire collectif afin que TOUS les éleveurs puissent être traités sur un pied d’égalité : prise en charge des moyens de lutte, indemnisations en cas de perte, etc.
“Nous exigeons donc de l’Etat que conformément à la réglementation en vigueur, une prophylaxie obligatoire soit mise en place le plus tôt possible pour lutter contre la FCO dans les élevages. Cette prophylaxie devra reconnaître 2 méthodes : l’une vaccinale selon une stratégie précise et définie dans le temps, l’autre dite « alternative » utilisant dans le cadre d’un protocole agréé, d’autres moyens de prévention comme l’homéopathie. Le choix d’utiliser l’une ou l’autre méthode sera laissé à l’éleveur. Il convient dans les 2 cas de prévoir une évaluation de ces dispositifs à la fin de chaque campagne.
Le coût de la prophylaxie doit être totalement pris en charge par les pouvoirs publics.
Nous demandons que les animaux morts à partir du 1er juillet 2008 soient indemnisés à la hauteur de la valeur vénale. Le cadre des aides minimis n’est pas adapté dans la mesure où il impose un plafonnement des aides aux éleveurs.
Nous rappelons que la désinsectisation ne doit pas être obligatoire”.

“Etant donné le caractère expérimental des modes de prévention et de traitements contre la FCO à ce jour, l’Etat doit mettre en œuvre dans le cadre de cette stratégie, un dispositif scientifique de caractérisation de la maladie et d’évaluation de l’évolution de la maladie, impliquant les éleveurs et leurs vétérinaires”.

Gilbert

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