Bilan de santé: le point de vue de la Coordination rurale

La Coordination Rurale regrette qu’à travers le compromis sans ambition proposé par la France, les ministres de l’Agriculture européens aient privilégié des aménagements à la marge qui ne suffiront pas à garantir l’avenir de l’agriculture en Europe.

En effet, la grave dépendance en protéines n’est pas évoquée et la dérégulation de la production et dumarché, en particulier du lait, avance à grands pas.

Le découplage total pour les grandes cultures en 2010va bien dans le sens souhaité de la simplification. Mais celui des aides animales prévu d’ici 2012, même s’il ne touche pas les vaches allaitantes, risque d’avoir de graves conséquences pour l’élevage dans les zones difficiles et donc pour notre approvisionnement en viande bovine.

L’Union Européenne persiste dans l’erreur à propos du développement rural qui ne suffira pas à maintenir une agriculture européenne compétitive et de qualité. L’augmentation de la modulation, certes de moindre ampleur que prévu initialement, va gravement affecter le revenu des agriculteurs. Dans un contexte de forte volatilité des cours et de prix à la production qui ne couvrent pas les coûts de revient, le revenu des agriculteurs est en effet constitué totalement d’aides directes. La situation déplorable qui a conduit Michel Barnier à prendre des mesures d’urgence la semaine dernière va donc encore empirer.

Les décideurs européens n’ont pas saisi l’occasion qui leur était offerte de donner une nouvelle direction à la PAC à travers un renforcement de l’organisation des productions et des marchés, pour garantir la sécurité alimentaire des Européens et préserver tout un pan de notre économie. C’est un échec pour la France qui vient de faire à Bruxelles ce que le Président Sarkozy avait dit qu’il ne faudrait plus jamais faire (discours de Rennes – septembre 2007).

Gilbert

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