Ski de fond: les Masters arrivent à Autrans

Pour la première fois, les Championnats du monde Masters auront lieu en France. Pas n’importe où, à Autrans, station mythique qui a servi d’écrin aux JO de 68. A la suite de la Foulée Blanche (14-18 janvier), ce grand rassemblement des fondeurs de tous les pays, de 30 à 90 ans, aura lieu du vendredi 30 janvier au vendredi 6 février.

Un événement pour lequel le Directeur technique national, Gilles Grindler, qui réside en Isère, à Château-Bernard, n’a pas ménagé ses efforts. Faire venir ce championnat en France où il n’avait jamais mis le bout des spatules depuis la création de la WMA (World Masters association) en 1982, a nécessité en effet un gros travail de concertation et de mobilisation. A côté de ça, Gilles  s’emploie en permanence à valoriser la pratique de ce sport chez les vétérans (on passe dans cette catégorie lorsqu’on a 30 ans révolus) et à plaider sa cause auprès des instances fédérales.

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Gilles Grindler, fondeur émérite, (ci-dessus en tenue rouge) milite pour ce sport depuis des lustres. Il a participé avec son club, l’USSE (Union sportive de Saint-Egrève) à de nombreuses éditions des Masters:

“Les Masters nous on permis de pratiquer l’activité que nous aimons tous, dans les plus beaux paysages du monde. Surtout, ils ont été un vecteur de rapprochement humain entre les nations. Quand on y met les pieds, on est rapidement aspiré, par le bonheur des rencontres et des amitiés que l’on lie. L’effort physique peut alors se dérouler en parfaite osmose avec le pays organisateur”.

Si les Ainés ruraux pouvaient venir faire un tour à Autrans pour encourager ces vaillants fondeurs venus de toute l’Europe, ce serait vraiment très apprécié, d’abord par les coureurs qui ont toujours besoin de soutien dans l’effort, ensuite pour les organisateurs de cet événement. Le ski de fond est l’une des activités sportives qui permettent aux territoires ruraux de vivre l’hiver. A l’heure où l’on s’inquiète d’une désaffection pour ces pratiques nordiques en France (les récentes Assises du nordique, à Chambéry, l’ont souligné), il serait souhaitable que les amateurs de ce sport viennent en nombre supporter ces hommes et ces femmes qui, pour le plaisir et malgré l’âge, viennent en découdre sur les pistes de Gève.

Gilles Grindler n’a de cesse de motiver ses troupes:  “Il y a une vie après 30 ans ! Et elle est belle. Les qualités requises, passion, écoute, expérience. Des mots qui épousent notre catégorie, comme d’autres s’adaptent à d’autres âges. Il n’y a donc aucune priorité, mais une complémentarité. Jusqu’à présent, combien de retraités arrivés à l’apogée de leurs compétences ont du s’effacer et disparaître ? C’est fini, à vous de venir participer à ce rendez-vous mondial, afin d’affirmer votre volonté d’exister”.

Gilbert

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