Un procédé d’épuration: les filtres plantés de roseaux

Aujourd’hui, près de six mille communes françaises de moins de deux mille habitants ne disposent toujours pas de station d’épuration. Or les effluents domestiques ont des impacts non négligeables sur la qualité des cours d’eau.  En milieu rural, une des solutions consiste à installer des stations à filtres plantés de roseaux.
Ce sont les chercheurs du Cemagref qui à la fin des années 80 ont défini les conditions de réussite du  procédé.  Cette technique rustique offre les avantages d’une exploitation simple et relativement peu onéreuse tout en ayant des performances de traitement très intéressantes…Les recherches se poursuivent pour piéger les résidus de phosphore ou encore dégrader les boues activées issues des procédés intensifs d’épuration.

Comment ça marche ?

Le lagunage naturel et, plus récemment, les filtres plantés de roseaux se sont fortement développés dans le domaine du traitement des eaux usées des petites collectivités. Leur association permet, dans certains cas, d’accroître les capacités hydrauliques tout en maintenant un niveau de qualité optimum. Cette fiche ne parle pas de techniques intensives (disques biologiques, lits bactériens, boues activées) aussi envisageables en petites collectivités.

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Le filtre planté de roseaux est un procédé extensif d’épuration bien adapté au traitement des eaux usées des petites collectivités grâce à sa simplicité d’exploitation (à faible coût) et à sa fiabilité de leur fonctionnement. Son efficacité est aujourd’hui prouvée en ce qui concerne l’élimination du carbone et la nitrification. En revanche, ce n’est pas le cas du phosphore, molécule responsable de l’eutrophisation des rivières. L’enjeu pour les scientifiques du Cemagref est de concevoir un procédé simple, bon marché et respectueux de l’environnement pour éliminer le phosphore.

Le Cemagref poursuit son travail sur le dimensionnement, la gestion et la conception de ces stations pour les adapter à des réseaux d’assainissement collectant beaucoup d’eaux parasites et, à terme les réseaux unitaires. Par ailleurs, les recherches se poursuivent pour accroître les performances sur la rétention du phosphore et pour réduire les concentrations d’azote global rejetées, en promouvant des conditions favorables à la dénitrification. Les très faibles rejets de sels ammoniacaux déjà obtenus ne sauraient en effet suffire dans certaines zones sensibles à l’eutrophisation.

Contact : Alain Liénard, Lyon
Tél. 04 72 20 87 87
alain.lienard@cemagref.fr

Gilbert

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