Pour un développement rural équilibré en Rhône-Alpes

Hier à Charbonnières, Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes et Eliane Giraud, Conseillère régionale déléguée à l’agriculture, au développement rural et aux parcs naturels régionaux, ont accueilli plus de 200 partenaires et élus des collectivités rhônalpines, afin de débattre du développement rural en Rhône-Alpes.

« Alors que des inquiétudes se font jour sur les engagements de l’Etat, alors que l’Europe est à la croisée des chemins dans un contexte de réforme de la PAC, et compte tenu de l’importance que la collectivité régionale attache au développement rural sur l’ensemble de ses territoires, il était très opportun d’organiser cette journée d’information et d’échanges dès les premiers jours de janvier. » a déclaré Jean-Jack Queyranne.

Les Régions, et Rhône-Alpes au premier chef, ont vocation à être des acteurs majeurs du développement rural. Cela a été réaffirmé dés 2005 dans le cadre du Plan régional pour l’agriculture et le développement rural et du Document régional du développement rural.

Le poids de l’agriculture

Le territoire régional est concerné dans son ensemble. En Rhône-Alpes, l’agriculture valorise à elle seule 35% des sols et le territoire dispose d’un massif montagneux extrêmement riche (pastoralisme, bois, élevage de montagne..). Le développement rural est le meilleur moyen d’assurer la pérennité de l’emploi agricole et agro-alimentaire en Rhône-Alpes : plus de 100000 actifs pour l’agriculture et 47 000 salariés pour l’agro-alimentaire (soit 10% de l’emploi industriel régional).

C’est pourquoi, la Région est très engagée aux côtés des agriculteurs et du monde rural : les contrats d’objectifs et de filières, la politique agro-alimentaire et le lancement à l’occasion du SIRHA d’un projet de cluster Agro-alimentaire, la convention sur la forêt et le bois 2009-2013 et le “réseau rural régional”.

Le Président de la Région Rhône-Alpes a souligné l’actualité particulière de cette journée : « Il y a deux inquiétudes légitimes aujourd’hui : En France, l’Etat semble remettre en cause un certain nombre d’outils destinés au développement rural et au niveau de l’Europe, dans un contexte de réforme de la PAC, il y a des enjeux très importants qu’il va falloir clarifier pour assurer l’avenir de la ruralité. »

La réforme de la PAC doit, en effet, être favorable au développement rural, tout en étant maintenu dans le cadre d’une agriculture compétitive et durable. C’est la position de l’Association des Régions de France (ARF) et également celle de Rhône-Alpes, qui passe par 3 axes : une PAC plus efficace et plus équitable, une PAC qui protège de la mondialisation et une PAC qui prend en compte les défis de l’environnement. 

Jean-Jack Queyranne a ainsi appelé de ses vœux : « Les Régions devraient jouer un rôle plus important (régionalisation des aides directes et du second pilier), la conditionnalité des aides devra être renforcée (responsabilité écologique, compétitivité des exploitation et revenus des agriculteurs), et les instruments de soutien et de gestion des marchés devront être adaptés (actuellement 80% des aides profitent à 20% des exploitations en Rhône-Alpes et 50% des exploitations ne perçoivent rien!).

La Région Rhône-Alpes sera donc particulièrement vigilante pour que le développement rural sorte gagnant de cette réforme. »

Le budget régional 2009 consacré à l’agriculture, la forêt, les industries agro-alimentaires et le développement rural s’élève à 36 M€.

Gilbert

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