Embargo sur le roquefort: la Confédération paysanne réagit

Les Etats-Unis viennent de décider de tripler les droits de douanes sur le roquefort et d’augmenter sensiblement les taxes à l’importation de nombreux autres produits alimentaires. Leur objectif est clair : mettre la pression sur l’Europe pour que le bœuf aux hormones, puis le poulet chloré, puissent accéder au marché européen.

La Confédération paysanne, dans un communiqué, affirme que ces pratiques sont inadmissibles et démontrent une fois de plus que l’agriculture n’a rien à faire dans l’OMC. Alors que les échanges internationaux de produits agricoles ne concernent que 5 à 10% de la production, il est totalement illusoire de vouloir gouverner l’ensemble des marchés agricoles et alimentaires par le petit bout de la lorgnette que représentent les échanges internationaux.

La Confédération paysanne demande au gouvernement français et à l’Union Européenne de ne pas céder, comme ils l’ont fait jusqu’à aujourd’hui, à la pression mise par les Etats Unis et de protéger les consommateurs européens qui ne souhaitent pas être confrontés à des produits alimentaires aux qualités sanitaires plus que douteuses que sont aujourd’hui le bœuf aux hormones et le poulet javellisé et que seront demain les animaux clonés.

La Confédération paysanne exhorte le gouvernement français à soutenir les producteurs concernés par ces mesures de rétorsions pour éviter qu’une fois de plus les paysans soient les victimes collatérales d’un bras de fer entre les USA et l’Europe.

La Confédération paysanne attend du nouveau président des Etats Unis qui prend ses fonctions mardi et se revendique d’une autre gouvernance mondiale, qu’il renonce à ce genre de pratique. Pour elle, cette affaire illustre une fois de plus les ravages causés par l’OMC et ses règles à vouloir s’immiscer via la libéralisation des échanges dans les questions agricoles et alimentaires, contradictoire avec la nécessaire mise en œuvre de la souveraineté alimentaire.

Gilbert

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