Restauration collective: faire la part belle aux producteurs locaux

La restauration collective : un marché, qui laisse envisager de belles perspectives pour les producteurs locaux.
La restauration collective (restaurants des établissements scolaires, des hôpitaux, des maisons de retraite, des cuisines centrales, des restaurants d’entreprise) ainsi que quelques restaurants privés représentent plusieurs milliers de repas par jour.
Le territoire Rhône PLURIEL (Projet Local d’Union Rhône Isère et Loire), compte 180 000 habitants répartis sur 76 communes. A l’intersection des départements du Rhône, de l’Isère et de la Loire il regroupe les Communautés de Communes du Pilat Rhodanien, Région de Condrieu, Collines du Nord Dauphiné et Pays Roussillonnais, la Communauté d’Agglomération du Pays Viennois et les communes de Grigny, Givors et Sainte Colombe.
Depuis 2007,  un groupe de travail a été mis en place pour réfléchir sur la possibilité de consommer localement ce qui est produit localement.
Dans un premier temps, ce groupe de travail a analysé, sur la base de plusieurs retours d’expériences, les conditions favorables et les freins existant vis-à-vis du développement de l’approvisionnement local de la restauration collective.
Il s’est ensuite attaché à recenser les structures de restauration collective du territoire, à identifier leur mode de fonctionnement, à évaluer le volume des denrées consommées et leur demande potentielle en produits locaux et à relever les contraintes relatives à leur approvisionnement. Parallèlement, le groupe de travail a inventorié les différents acteurs agricoles du territoire, leur type de production et leur mode actuel de commercialisation.
Il en est ressorti les éléments suivants :
1. Diagnostic informel : Le contexte est très propice, nous sommes témoins de l’émergence d’une demande croissante, durable et importante des consommateurs pour des produits alimentaires de proximité :
– Recherche de qualité (santé, nutrition…)
– Souci d’une agriculture durable (renouvellement des exploitations, maintien du potentiel agricole, préservation de l’environnement proche…)
– Recherche d’un relationnel individualisé, d’actes citoyens voire de « résistance » sociale (mondialisation, isolement,…), un nouveau sens à la consommation
2. Une agriculture menacée :
– Le système de commercialisation actuel ne permet plus aux agriculteurs de vivre de leur métier.
– La marge économique va à la distribution et échappe de + en + aux agriculteurs.
– L’agriculture subit durement l’évolution des marchés mondiaux (spéculation, évolution de la PAC…)
– Un renouvellement des exploitations insuffisant (1 installation pour 3 départs)
Les enjeux du territoire en ce qui concerne ce projet sont :
1. Organiser et regrouper l’offre locale par la création d’outils économique afin qu’elle soit adaptée et accessible aux consommateurs locaux, aux touristes de passage, aux points de vente locaux …
2. Proposer des produits locaux à la restauration collective (écoles, maisons de retraite, cliniques, …) de notre territoire en soutenant une commande publique citoyenne et durable
3. S’implanter dans une zone commerciale à fort potentiel Permettre aux agriculteurs du territoire d’avoir de nouveaux débouchés rentables.
4. Revenir à des circuits de distribution à taille humaine
Il semble que la mise en place d’une plateforme de distribution de produits locaux soit une nécessité vitale pour l’agriculture locale et la restauration collective.
D’autre part Rhône PLURIEL en assurant l’étude de faisabilité de ce projet serait pleinement dans sa mission et ses objectifs de développement durable :
– Une gouvernance basée sur l’implication des acteurs du territoire : (un groupe de travail qui associe l’ensemble des acteurs : producteurs, gestionnaires de restaurant collectif, élus, techniciens des collectivités territoriales, les services consulaires…)
– Une vocation d’outil économique : en facilitant la mise en relation offre/demande sur l’ensemble des circuits, en maintenant une valeur ajoutée sur le territoire au profit des acteurs économiques, en identifiant les pratiques et les débouchés économiques
– Un impact environnemental : des produits de proximité limitant ainsi les transports (CO²), maintien d’une agriculture gestionnaire du territoire.
– Un volet social : maintien et création d’emplois en agriculture, en logistique et tourisme.

Gilbert

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