Routes, barrages des rivières, lignes à haute tension… L’homme complique la vie aux animaux qui veulent se déplacer. Les protéger c’est aussi protéger leurs déplacements, en créant, là où l’homme les a détruits, des corridors biologiques par lesquels les animaux peuvent passer. | |
On se rend compte aujourd’hui qu’il est essentiel de relier aussi les espaces naturels entre eux et d’assurer la libre circulation de la faune et de la flore à travers les territoires. Il s’agit donc de protéger les corridors biologiques, ces espaces utilisés par la faune et la flore pour se déplacer au cours de son cycle annuel. |
Améliorer la sécurité routière |
Qu’ils passent par-dessus les routes ou qu’ils soient souterrains, les corridors biologiques ont un rôle effectif dans la protection de la faune sauvage mais aussi dans la prévention des accidents. A cela il faut ajouter bien sûr la mort des 1 000 animaux concernés. La situation s’aggrave quand il s’agit de migrations de milliers d’amphibiens qui se font écraser début mars lorsqu’ils vont rejoindre leurs lieux de ponte. Une femelle crapaud replie d’oeufs gélatineux, aplatie sur le macadam, c’est une véritable savonnette ! Nul doute que le risque de dérapages et d’accidents est sérieusement augmenté, d’autant plus que les charognes attirent les renards, blaireaux et sangliers. Le problème lié au déplacement des insectes est moins connu mais n’en reste pas moins important. |
Le recensement des corridors biologiques |
Un recensement des corridors biologiques a déjà été effectué sur l’ensemble du territoire isérois, et une étude est en cours, pour déterminer les points de conflits entre la faune et les infrastructures humaines.
Déjà fortement transformés par une agriculture intensive, les espaces naturels sont encore réduits et fragmentés par de nombreuses infrastructures.
Lancement des corridors biologiques du Grésivaudan
Parmi les projets retenus en Isère, on notera celui du Grésivaudan qui vient d’être officiellement lancé par Jean-Jack Queyrane, président de la région Rhône Alpes, et par André Vallini, président du Conseil général de l’Isère.
Certains, dont les agriculteurs qui subissent de nombreux dégâts, de sangliers par exemple, critiquent cette opération, d’autres se demandent si en cette période de crise, il est opportun de dépenser 9 millions d’euros pour une offrir une libre circulation de la faune et de la flore entre les massifs du Vercors, Chartreuse, Belledonne et des Bauges.
Le projet Grésivaudan concerne en effet ces quatre massifs.
En réponse, il a été indiqué que les corridors biologiques du Grésivaudan allaient jouer plusieurs rôles et qu’ils seraient des piliers fondamentaux dans l’équilibre durable de l’activité agricole.
Un concept aux multiples facettes: environnemental – aménagement du territoire – gestion concertée de l’espace – préservation des espaces naturels – cohabitation saine entre les hommes et la faune…
La région Rhône-Alpes et le département de l’Isère sont pionniers dans ce programme.
Pour plus d’infos: www.isere-environnement.fr