CREPS de Voiron: la Région fait le forcing

Thierry Philip, Vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes délégué à la santé et au sport, s’est rendu hier à Voiron (Isère) à la demande de Jean-Jack Queyranne, Président du Conseil régional Rhône-Alpes, pour participer à une réunion organisée par la mairie sur l’avenir du Centre Régional d’Education Populaire et de Sport (CREPS).
En effet, le 16 décembre dernier, le gouvernement a annoncé la fermeture immédiate ou prochaine de 10 des 24 CREPS français, dont celui de Voiron. Face à cette décision unilatérale, la Région Rhône-Alpes, le Département de l’Isère, la Communauté de communes du Pays Voironnais, la Ville de Voiron, le mouvement sportif ont décidé de réagir.

Comme le précise Thierry Philip, « Pour l’instant, l’Etat qui est propriétaire, et donc entièrement responsable du CREPS de Voiron, n’a saisi officiellement par écrit aucune collectivité locale. Nous sommes pourtant prêts à répondre publiquement aux questions qui nous seraient posées ! »

La Région Rhône-Alpes demande donc à l’Etat d’officialiser sa démarche par écrit en affichant clairement ses intentions, tant pour le CREPS lui-même (suppression ? réorientation de ses missions ? décentralisation ?) que pour les collectivités locales indirectement concernées qui n’ont pas été consultées.

A l’issue de la réunion, le Vice Président a indiqué: « il semble que l’Etat accepte de repousser la fermeture prévue le 31 mars jusqu’en septembre 2010, je m’en félicite mais un moratoire traduit logiquement la volonté de trouver un nouvel élan au CREPS, il doit donc être accompagné de plusieurs engagements rapides de la part de l’Etat ».
Il insiste notamment sur le déblocage des 5 M€ de crédits d’investissements nécessaire pour débuter les travaux de modernisation du site, d’ores et déjà prévus mais stoppés subitement par l’Etat : « Ce chantier mobiliserait des entreprises et soutiendrait l’économie locale, nous sommes totalement dans la logique du plan de relance de l’Etat ! »

Les partenaires présents ont tous marqué leur volonté de sauver le CREPS de Voiron, le personnel de l’établissement a d’ailleurs présenté un projet alternatif dont la Région a souligné l’intérêt d’étudier la faisabilité et pour laquelle elle est prête à cofinancer une étude.  Jean-Jack Queyranne, après avoir échangé avec Thierry Philip et pour manifester l’engagement des acteurs régionaux, a annoncé hier soir deux décisions :
• celle de confirmer par écrit la demande d’un rendez vous urgent déjà sollicité auprès du Ministre de la jeunesse et des sports à Val d’Isère,
• celle de rédiger dès à présent, en concertation avec les différents partenaires, un cahier des charges et de lancer un appel d’offre pour recruter rapidement un consultant, les collectivités présentes à cette réunion ayant accepté de participer financièrement à cette démarche à hauteur de 25% chacune, avec ou sans l’Etat.

En conclusion, Jean-Jack Queyranne indique : « Face à l’indifférence du gouvernement, l’ensemble des acteurs présents hier restent mobilisés, la balle est désormais dans le camp de l’Etat ! »

Gilbert

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