Qualité de l’eau en Isère: le point avec la FRAPNA

L’UNESCO organise chaque année et tous les 22 mars, la journée mondiale de l’eau pour attirer l’attention sur la responsabilité que chacun d’entre nous a sur l’usage de l’eau. L’eau est au centre des débats et des conflits pour son rôle essentiel dans la satisfaction des besoins de notre société : besoins en eau potable pour notre santé, disponibilité en eau pour l’urbanisation, l’industrie et l’agriculture, qualité de l’eau des rivières et des lacs pour la pêche et le tourisme.

La FRAPNA souligne que, si en Isère la ressource en eau en quantité ne pose pas de problèmes, on en rencontre plus en termes de qualité (rejets d’eaux usées ou insuffisamment épurée, présence de nitrates et de pesticides). Il est toujours plus facile et moins cher de prévenir la pollution et de protéger la ressource en eau que de traiter l’eau potable ou de gérer la pénurie.

Afin d’apporter des propositions d’actions et ainsi permettre à chacun d’agir et de préserver la qualité de l’eau, de consommer moins et de réduire sa facture, la FRAPNA a édité un Guide Pratique sur l’eau potable « L’eau ne coule pas de source. » Tout ce qu’il faut connaître sur les eaux de consommation en Isère. Ce guide sera disponible en téléchargement sur le site Internet de la FRAPNA (www.frapna.org/isere) ainsi que dans les locaux de la MNEI.
Assainissement et protection de la biodiversité
En Isère, 12 collectivités ont reçu une mise en demeure de la préfecture pour défaut de stations d’épuration ou non-conformité du système d’assainissement. En cause, la directive européenne de 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires. L’absence ou l’insuffisance des stations d’épuration, mais aussi l’artificialisation de nos rivières entraînent d’importants problèmes en terme de qualité de l’eau et de biodiversité. Les objectifs de bonne qualité des eaux fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau pour 2015 risquent d’être difficiles à atteindre.
Le plateau matheysin bénéficie d’une surface importante de zones humides, lacs, prairies humides, roselières, tourbières et bocages. Ces terrains encore trop souvent déconsidérés commencent à être reconnus comme de véritables réservoirs de biodiversité. Les collectivités en prennent conscience. Il est question d’un prochain aménagement d’Espace Naturel Sensible et d’arrêtés de biotopes qui préserveraient ces secteurs.

“La commune de la Mure s’est mobilisée récemment avec Drac Nature et l’ONEMA pour faire respecter la loi sur l’eau interdisant le remblaiement d’une Zone d’intérêt floristique et faunistique, souligne la FRAPNA. Néanmoins, le travail est encore long pour que chacun d’entre nous consomme l’eau comme un trésor rare ( plus de 90% des rivières sont polluées aujourd’hui), il ne s’agit donc plus uniquement de conserver ces milieux, il nous appartient de les restaurer”.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page