AFTBM: s’ouvrir vers l’aval

C’est sur les contreforts du Vercors, à Prélenfrey-du-Gua que s’est tenue l’assemblée générale de l’association forêt Trièves-Beaumont-Matheysine. Une assemblée dense et menée tambour battant par son dynamique président Patrick Chion.

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Ce dernier a rappelé que la plateforme de St-Michel-les-Portes a été inaugurée le 26 avril 2008. “Nous rassemblons sur cette plateforme l’amont de la filière bois et nous savons que le bois séché sorti de séchoir n’est qu’une étape.

Demain la qualification mécanique des bois de structure et l’aboutage des bois secs permettra de répondre à la demande de l’aval de la filière bois. Le pôle 2 est un projet viable, prometteur et novateur!”

Cette volonté de s’ouvrir vers l’aval est confortée par le fait que 12 entreprises de la 2ème transformation aient décidé d’adhérer à l’AFTBM. A ce propos, il est à noter que le nombre d’adhérents au groupement est en constante en progression: 260 cette année.

Le volume de bois exploité en 2008 est de 5100 m3 sur 32 chantiers, a précisé le technicien de l’AFTBM, Bruno Lavoye, qui a rappelé la réalisation de 4 plans de gestion, la création de 2000 mètres de pistes forestières…

Le technicien du CRPF, David Houmeau, a pour sa part présenté le plan de développement de massif 2006-2008. Un plan “indispensable quand on sait que 90% des propriétaires ont moins de 4 hectares. La forêt est donc sous-exploitée et le morcellement des parcelles est important. Il s’agit donc de faire un diagnostic et mettre en place un programme d’actions, en concertation avec les propriétaires afin de valoriser au mieux cette forêt”.

Le rôle important que jouent les dessertes forestières a été également mis en avant:”En zone de montagne, pas de desserte forestière, pas de gestion de la forêt possible”.

Le schéma de desserte du Trièves qui entre dans le cadre de la charte forestière a été présenté. Il s’agit d’optimiser la sortie des bois de nos forêts. Douze zones prioritaires ont été retenues et chacune d’elles sera étudiée individuellement afin de mettre en place le scénario le mieux adapté en fonction de ses propres enjeux.

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Jean- Jacques Verney au centre, à sa gauche, Jean Bernard, président de l’association Bois des Alpes

Jean-Jaques Verney, directeur de Coforêt, a pour sa part abordé le thème général de la conjoncture. “L’activité bois est très liée à ce qui se passe sur les marchés internationaux et la France subit un impact important en provenance d’Allemagne. Le bois est en pleine crise, lui aussi. Un secteur comme le bois d’emballage est sinistré, de nombreuses entreprises de la filière ferment leurs portes, on se demande  dans quel état on va sortir de cette crise. Et pourtant le bois a des atouts, on peut même parler d’effet de mode. Sachons en profiter…”

Un effet que la maison familiale de Vif a bien cerné. Elle a mené une réflexion sur la possibilité d’accompagner les acteurs de la filière bois. Elle propose par exemple des formations par alternance saisonnière, à la MFR en période creuse et en entreprise quand l’activité est plus forte. Parmi ces formations, on peut retenir un CAPA entretien de l’espace rural axé sur les métiers du bois.

Patrick Chion a rappelé “l’excellent travail fourni par Anna Dupleix (voir nos précédents articles). Celle-ci n’a laissé que de bons souvenirs. Elle poursuit ses études en Nouvelle Zélande et s’informe de l’activité de l’AFTBM via sillon38.com.

Jean Bernard, président de l’association Bois des Alpes a rappelé que “cette démarche Bois de Alpes vise à mettre en place, sur le massif alpin, les conditions de l’élaboration d’une offre commerciale de bois construction répondant aux attentes du marché. “Cela se fera en particulier par la mise en oeuvre de nouvelles pratiques de commercialisation tout au long de la filière.

Michel De Galbert, directeur du CRPF Rhône-Alpes a souligné le rôle que joue l’AFTBM et surtout “l’utilité d’adhérer à un groupement”. Lui également regrette le manque d’organisation de la filière “et pourtant l’activité bois entre bien dans le cadre de développement durable et elle fait travailler les gens du pays concerné”.

A lire par ailleurs l’intervention de Charles Galvin, conseiller général en charge de la forêt, qui a conclu cette passionnante assemblée générale.

Gilbert

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