Le risque sismique en Isère

Le récent séisme qui s’est produit en Italie, dans la région des Abruzzes, est l’occasion pour la préfecture de l’Isère de rappeler que notre département est soumis au risque sismique. Ce risque est pris en compte dans le plan ORSEC départemental.

Dans un passé récent, l’Isère a connu des séismes significatifs sans que leur ampleur ne soit comparable à ceux d’autres régions ou pays proches.

Quel niveau de  risque ?

Dans un passé récent, l’Isère a connu des séismes significatifs sans que leur ampleur ne soit comparable à ceux d’autres régions ou pays proches.

– 25 avril 1962 magnitude 5.3 à Corrençon en Vercors (dégâts matériels)

– 11 janvier 1999 magnitude 3.5 secteurs de Saint Pierre et Notre Dame de MésageLaffrey, St Jean de Vaulx (dégâts matériels)

– 5 mai 1999 magnitude 2.1 région de Laffrey (dégâts matériels)

En moyenne sur 20 ans, le sud-est de la France connaît :

-1 séisme de magnitude égal ou supérieur à 3.5 / par an

-1 séisme de magnitude égal ou supérieur à 4.5/tous les 10 ans

– 1 séisme de magnitude égal ou supérieur à 5.5 / tous les 100 ans

    Il convient aussi de souligner l’effet de site de la ‘’cuvette grenobloise”. Remplie d’alluvions postglaciaires, elle pourrait connaître en cas de séisme de fortes ampliations des secousses : les ondes sismiques y subissent de multiples réverbérations entre les bords et le fond de la cuvette.

    Quelle prévention ?

    La réglementation parasismique et l’information des populations constituent un enjeu pour l’Etat qui a engagé un programme national de prévention du risque sismique, lequel prévoit notamment l’amélioration de la prise en compte du risque sismique dans la construction (norme eurocode 8).

    L’évolution de la recherche et de la connaissance du risque va aboutir à une réévaluation de  l’aléa sismique (légèrement à la hausse). Cela doit permettre de renforcer la prévention, en particulier en matière d’urbanisme mais aussi au regard de la nécessité d’information des populations (connaissance du risque et des consignes de sécurité).

    Actuellement un projet de décret vise, à court terme, un nouveau zonage sismique national, dans lequel la précision sera à l’échelle de la commune (et non plus à l’échelle du canton).

    Ce nouveau zonage permettra d’accentuer la prise en compte du risque dans la construction. L’Isère est ainsi appelée à être découpée en 2 zones:

    1. aléa moyen (167 communes):  Grésivaudan, agglomération Grenobloise, Vercors,-partie du pays voironnais (Chartreuse), partie du sud Grésivaudan.

    2.   aléa modéré (le reste du département, soit 366 communes)

    Quelle réponse face à l’événement ?

    Si la prévision en matière de séisme est actuellement quasi impossible, la répercussion rapide de l’alerte et surtout des consignes aux populations est une priorité. Les médias auraient un rôle majeur à jouer.

    Dans le même temps, le préfet aurait à assurer la direction du secours et à demander les renforts indispensables à une gestion de crise majeure.

    Enfin, l’autorité préfectorale peut s’informer, en continu, des éléments de connaissance sur le séisme proprement dit et ses effets (réseau national de surveillance sismique, bureau central sismologique français à Strasbourg, laboratoire Sismalp à Grenoble….).

    Gilbert

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Revenir en haut de page