Europe/USA: accord provisoire sur la viande de boeuf

Hier, la commissaire au Commerce Catherine Ashton et Ron Kirk, le représentant des Etats-Unis pour les questions commerciales, ont trouvé un terrain d’entente concernant la question du bœuf traité aux hormones, objet d’un différend de longue date (l’interdiction d’importer cette viande de bœuf particulière remonte en effet au début des années 80). Il s’agit, en l’état, d’un accord  provisoire, donnant-donnant,  qui devra être validé par les instances représentatives de chaque partie. En est sorti ce communiqué :
« A la suite d’une discussion fructueuse , nous sommes parvenus à un accord qui offre une solution pragmatique au  différend existant de longue date sur la question du bœuf aux hormones. Un accord est dans l’intérêt de chacun et nous allons maintenant en débattre avec nos filières respectives et nos élus dans l’objectif de le finaliser au plus vite. La conclusion d’un accord sur ce point sera un signe clair de notre volonté d’aller de l’avant et –dans la mesure du possible- de résoudre les conflits bilatéraux relatifs à nos relations commerciales. Nous allons continuer notre coopération, en vue d’autres perspectives pour l’avenir.

Selon les termes de l’accord, les Etats-Unis, accepteraient de ne pas imposer les sanctions dites Carousel qui devaient entrer en vigueur cette semaine concernant toute une catégorie de produits européens parmi lesquels l’eau minérale italienne, le Roquefort, etc. Les USA maintiendraient à leur plus bas  niveau les sanctions contre les produits européens (-68% ou l’équivalent d’une baisse de 79 millions de dollars US) et les effaceraient totalement dès la quatrième année de l’accord.

En contrepartie, l’accord prévoit que l’UE autoriserait d’ouvrir davantage l’accès détaxé (duty free) au marché américain pour ce qui concerne la viande de bœuf de qualité supérieure, exportée par les USA. Une viande de bœuf  en provenance d’élevages qui n’ont pas subi de traitement  aux hormones de croissance. L’accord prévoit 20 000t de bœuf pour les 3 premières années, passant à 45 000t au début de la quatrième année. Un accord des deux parties devra fixer les conditions applicables au-delà de cette période ».

Gilbert

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