Coopénoix: la vieille dame est en pleine “bourre”

Nous sommes en 1929, les cultivateurs du Bas Grésivaudan réunis au sein de syndicats de producteurs de noix de Grenoble fondent la coopérative de la fédération des syndicats des producteurs de noix de Grenoble. Celle-ci récupère une usine de préparation des noix située à Tullins. L’aïeule de Coopénoix est née. Ce samedi 27 juin, on a fêté les 80 ans de la vieille dame qui est d’un dynamisme hors du commun.

A tel point que Coopénoix se présente comme le leader de la noix européenne.

La coopérative a vécu une journée bien chargée en ce samedi 27 juin. On peut même parler de journée historique: ce n’est pas tous les jours que l’on fête ses 80 printemps!

Cet anniversaire s’est passé en deux parties bien distinctes: le matin, plus studieux avec l’AG de la coopérative, un débat sur le thème du rôle des coopératives et les discours officiels. L’après-midi étant plus festif avec diverses animations grand public, jeux pour enfants, visite de l’établissement, intronisations sans oublier plusieurs conférences sur les stands présents autour de la coop.

A sa création, l’usine est située à Tullins. Elle prospère rapidement, compte de plus en plus de coopérateurs. En 1938, la noix de Grenoble obtient l’AOC. Le nombre d’adhérents atteint son paroxisme dans les années 50 avec plus de 600 producteurs. Aujourd’hui le nombre se stabilise autour des 450 adhérents.

Un tournant dans la vie de la coop sera pris, par obligation, en 1977. en pleine récolte, l’usine de Tullins brûle entièrement. En 1978, une autre usine sera construite à Vinay. Une usine plus fonctionnelle, moderne qui, au fil des années et afin de répondre à la demande verra ses outils évoluer.

Coopenoix comme l’ensemble de la filière a connu des heures difficiles, des années noires dues à des accidents climatiques. Les anciens se rappeleront de 1928: gel, 1946: secheresse, 1949: gel, 1954 et 1956: gel; 1976: secheresse, 1982: tempête, 1985: gel, 2003: secheresse, 2008: grêle et tempête. Malgré ces aléas climatiques, la filière a toujours su se relever, prospérer même.

En 1932, Coopenoix traite 900 tonnes de noix, en 1990:1600 tonnes, en 2000: 3300 tonnes et en 2008 la coopérative a collecté 6000 tonnes. Une production qui est exportée à 75% vers essentiellement l’Alemagne, l’Italie, l’Espagne, la Suisse et les pays scandinaves. Cela se traduit par le fait que “Coopenoix est le leader européen de la noix française.

Pierre Gallin-Martel, président de Coopenoix a souligné l’importance que joue la qualité au sein de la structure: “La coopérative s’est engagée dans une démarche qualité à tous les niveaux. La certification IFS obtenue en 2007 et 2008 couronne cette démarche. Nos outils sont performants et nous avons des projets pour encore aller plus loin. nous essayons d’être créatifs dans les domaines de la promotion, communication et commercialisation. nous sommes également des porteurs de projets sur des sujets comme la campagne de plantation, l’irrigation. On essaie également de garder l’esprit coopératif et notre objectif pour les prochaines années et que Coopenoix reste jeune dynamique.”

Coopenoix commercialise sous le nom d’Alp’noix

Eliane Giraud, vice présidente du Conseil régional estime que la noix de Grenoble est un “emblème” et que “cet anniversaire doit être l’anniversaire de toute la filière noix”. Elle a rappelé que la Région se veut  proche du monde agricole car “l’agriculture représente une force économique, sociale, environnementale, forte.”

Yves Borel, président du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble a tenu à remercier Robert Pinet, ancien président qui a su maintenir une filière alors qu’elle était en pleine déroute. Il a rappelé que l’avenir des entreprises comme Coopenoix passe obligatoirement par l”installation des jeunes: “Pas de coopérateurs, pas de coopératives”. Il a également abordé les campagnes de replantation et d’irrigation qui sont “d’actualité” et il s’est enfin félicité que “l’interpro ait pu se mettre d’accord à propos de l’organisation de défense et de gestion de l’AOC noix de Grenoble.”

André Vallini, président du Conseil général mais “surtout député de la circonscription de la noix de Grenoble” a confirmé que la noix de Grenoble est déficitaire en production. “Je maintiens mon idée de ne pas s’endormir sur les cerneaux. Cela veut dire qu”il faut être efficaces dans les domaines de l’installation, replantation, irrigation, promotion…..Et de parler de PIC: Planter-Irriguer- Communiquer. Voilà par ou passe l’avenir de la noix de Grenoble.”

Des centaines de personnes ont visité les locaux de Coopenoix lors de la journée anniversaire

par Gilbert

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page