Pont-de-Claix: premier bilan des mesures de dioxines et métaux lourds

Par communiqué du 26 mars 2009, la préfecture de l’Isère informait des résultats d’une campagne de mesure des dioxines et métaux lourds dans l’air et les retombées atmosphériques dans l’environnement du site chimique de Pont-de-Claix, montrant des résultats atypiques, avec la présomption d’une contribution forte liée à l’historique du site.

Des investigations complémentaires ont été engagées à la demande du Préfet tant par les industriels de la plateforme que par l’ASCOPARG, à la fois dans l’air et les sols, à l’intérieur et à l’extérieur du site et un groupe de travail multi partenarial (Etat , Industriels , Collectivités) a été mis en place , animé par la DRIRE et avec l’appui de la DDASS .

Ce communiqué, intermédiaire, fait le point sur les données disponibles fin juin 2009.

Pour rappel, les activités de production chimique actuelles du site ne génèrent pas de dioxines et les conditions d’exploitation et les émissions de l’incinérateur de la plate-forme sont conformes à la réglementation. A ce jour les investigations conduites n’ont pas permis de déceler de sources externes au site susceptibles d’avoir pu contribuer à la pollution mesurée dans l’air et les retombées atmosphériques lors des campagnes d’investigation (feux de broussailles, feux de poubelles, incendies de véhicules et autres…).

Dans l’air ambiant, les prélèvements réalisés par l’ASCOPARG au Sud de la plate-forme confirment le diagnostic antérieur , à savoir  des valeurs plus élevées que sur d’autres sites industriels et urbains rhônalpins. Dans les retombées atmosphériques, les valeurs issues des premières campagnes de mesures réalisées en 2009 au Nord et au Sud de la plateforme sont par contre plus faibles qu’en 2008.

Plusieurs milieux peuvent par ailleurs garder la trace de contaminations historiques susceptibles d’être remobilisées dans l’air et les retombées. Dans les sols au voisinage du site chimique, et situés à l’extérieur de l’enceinte du site, onze points, répartis sur les communes de Pont-de-Claix, Echirolles et Champagnier, ont été analysés. Les premiers résultats sont très comparables aux valeurs rencontrées en d’autres zones urbaines ou industrielles (BRGM, AFSSE), à l’exception d’un point qui a fait l’objet d’un nouveau prélèvement.

A l’intérieur du site une contamination par les dioxines et furanes a été mise en évidence dans les sols, dans les gravats issus de travaux d’excavation et de démantèlements ainsi que dans un bâtiment désaffecté. Un recensement exhaustif est en cours, sur l’ensemble des bâtiments potentiellement émetteurs de dioxines dans le passé .

Sur le plan sanitaire, pour les riverains de la plate-forme, les taux relevés dans l’air ne présentent pas de risque par inhalation. En l’absence de voie d’exposition majoritaire (ingestion de corps gras, lait et oeufs, produits sur place) les valeurs trouvées dans les sols n’entraînent pas de risque par ingestion. Toutefois, une nouvelle analyse de risque sera réalisée lorsque les résultats des analyses de vérification du point atypique seront connus.

Il est par ailleurs rappelé qu’il est conseillé de laver les fruits et légumes avant consommation.

Sur la plateforme, différentes actions ont déjà été engagées, afin de protéger les salariés et d’éviter toute dissémination des dioxines. Ainsi, tous les travaux d’excavation et de démantèlement restent suspendus et une opération de décontamination du bâtiment déjà repéré va être engagée. Des éléments sont encore attendus pour compléter les premières interprétations et orienter les actions futures, à la fois sur l’air, les retombées de poussières en suspension et les sols, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’enceinte.

Conformément à l’engagement pris, les résultats sont communiqués aux maires des communes de Pont-de-Claix, d’Echirolles et de Champagnier en vue de l’information des riverains.

Gilbert

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