Loup: la position du ministère

Le ministère de l’Agriculture répond sur son site à cette question que nous abordons régulièrement dans les colonnes de sillon38, au fil de l’actualité. La question: Présence du loup en France… comment permettre la cohabitation avec les éleveurs? Suit la réponse:

Le loup (Canis lupus italicus), espèce strictement protégée aux titres de la Convention de Berne et de la Directive européenne 92/43/CEE dite Directive « Habitats », a depuis les années 1980 re-colonisé la chaîne des Apennins, en Italie. Recensé en 1991 dans le Piémont, il est apparu dans les Alpes françaises en 1992, s’installant dans le Mercantour et engageant une expansion progressive de sa présence, au sein et désormais en dehors de ce massif.

Le retour de l’espèce en France est synonyme d’impacts pour l’élevage, liés à la prédation exercée sur les troupeaux domestiques, principalement ovins. Depuis 1993, l’Etat a mis en place, avec l’aide de l’Union européenne, des mesures d’accompagnement visant à rendre compatibles le maintien des activités d’élevage et la présence pérenne de cette espèce, en facilitant leur cohabitation. Ces mesures sont notamment l’indemnisation des dommages au cheptel, financée par le MEEDDAT et l’aide à la protection des troupeaux contre la prédation, apportée par le MAP.

Une instance de concertation nationale, le Groupe national loup, réunit régulièrement les différents partenaires concernés par ce dossier. Le nouveau plan d’action national 2008-2012 sur le loup élaboré conjointement par les Ministres en charge de l’agriculture et de l’écologie, prévoit pour limiter les impacts à l’élevage et dans une approche de maîtrise des coûts liés à cette politique :
– la poursuite du soutien aux éleveurs (protection des troupeaux et indemnisation des dégâts)
– la mise en oeuvre d’une gestion différenciée de la population de loups, fondée sur des critères biologiques et anthropiques.

Pour anticiper la colonisation potentielle de nouveaux territoires, le plan organise l’extension du dispositif de suivi de l’espèce au-delà des Alpes. Il détermine également les conditions d’une meilleure diffusion de l’information, avec une concertation locale accrue (mise en place de cellules de veille dans les zones de colonisation potentielle), un renforcement de la stratégie de communication de l’Etat dans ce domaine, ainsi que la coopération transfrontalière avec l’Italie et la Suisse.

Une étude de l’impact du loup sur le maintien du pastoralisme dans les Alpes a également été programmée.

Gilbert

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