FNE appelle à une rupture dans la PAC

Demain, à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, une partie des agriculteurs manifesteront leur mécontentement et leur inquiétude. FNE livre son analyse et appelle à une remise en cause profonde de la PAC.

Aujourd’hui, plus d’un milliard de terriens souffrent de la faim et l’agriculture européenne traverse une crise sans précédent. Pour FNE, ces deux phénomènes sont liés, la crise laitière étant un révélateur de l’absurdité de la situation mondiale.

Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE, explique : « Le lait européen est essentiellement produit par des vaches nourries au soja brésilien. Cette dépendance remet en cause l’agriculture vivrière brésilienne, détruit irréversiblement la forêt primaire, et ne permet pas aux éleveurs européens de vivre de leur activité. L’émergence d’une agriculture de qualité, liée au terroir, permettra de rompre avec cette situation et d’améliorer le revenu de nos éleveurs. »

FNE appelle donc à une rupture dans la politique agricole européenne, avec :

– Une régulation environnementale et sociale des échanges internationaux : taxation des produits importés ne répondant pas aux normes environnementales européennes

– La réduction de la dépendance de l’élevage européen à l’égard des importations

– Une réorientation des aides de la PAC vers une rémunération des prestations environnementales des agriculteurs

– Une remise en cause de la politique exportatrice de l’Europe, afin d’œuvrer au développement d’une agriculture nourricière dans les pays en développement plutôt que d’exporter à tout prix ses excédents.

FNE demande que la France définisse une position ambitieuse et claire dans les négociations européennes et mondiales qui s’ouvrent sur l’avenir de la PAC après 2013, pour que la politique européenne permette de nourrir sainement les hommes tout en préservant les ressources naturelles.

Gilbert

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