Crise du lait: pas de miracle à Luxembourg

Les ministres de l’agriculture de l’UE étaient réunis aujourd’hui à Luxembourg pour un Conseil consacré à la crise du secteur laitier. Un conseil de la dernière chance qui n’aura manifestement pas satisfait les éleveurs, venus en nombre faire valoir leurs attentes pour sortir de la crise. Les éleveurs laitiers français, pour leur part, seront reçus demain par Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture.

En autocars et avec leurs tracteurs, les producteurs EMBet productrices de lait membres de l’European Milk Board (EMB) en provenance de différents pays d’Europe étaient rassemblés à 13h pour une manifestation géante devant les portes du lieu de réunion des ministres. Leur  devise: « Pas de subventions dans le secteur du lait, mais une régulation de la production flexible ».

Marianne Fischer Boel, commissaire européenne à l’Agriculture a proposé différentes mesures -entre autres inclure le lait et les produits laitiers dans l’organisation commune de marché unique unique (1) – mais elle a clairement souligné que les décisions ne lui appartenaient pas, qu’elles étaient du ressort des ministres des finances:

“Je suis également disposée à proposer une aide de 280 millions d’euros dans notre budget de l’agriculture 2010 pour d’autres mesures dans le cadre de l’art 186 élargi. La nature réelle de ces mesures est encore à déterminer mais il est clair pour moi que ces mesures devront bénéficier directement aux éleveurs laitiers. J’ai dit que « j’étais disposée à proposer » et c’est important de le noter car il n’est pas du ressort de la Commission ou de ce Conseil de décider des mouvements budgétaires mais du Conseil des ministres des finances, en date du 19 novembre. Que vos ministres des finances disposent donc !”

Elle ajoutait que, financièrement, la marge de manoeuvre était très étroite:

“Il faut dire que si cette aide de 280 millions d’euros est approuvée, mon portefeuille pour 2010 sera complètement vide …Les demandes de nouvelles dépenses ne peuvent être faites sans modifier les perspectives financières pluriannuelles”.

Pas question, en tout cas, de faire marche arrière:

“Je terminerai en disant qu’il est temps d’agir à nouveau ensemble, puisque nous sommes tous d’accord pour reconnaître que l’on ne peut faire marche arrière et revenir à la PAC des années soixante et soixante-dix. J’attends avec impatience un débat constructif sur les différentes façons de sortir de cette crise”.

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(1) La création d’une organisation commune de marché (OCM) unique a permis d’alléger la législation dans ce domaine, de renforcer sa transparence et de rendre la politique plus accessible. Elle constitue un exemple concret d’amélioration de la réglementation et s’inscrit par conséquent à part entière dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. La création d’une OCM unique est la plus importante simplification technique de la PAC jamais accomplie.

Gilbert

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