Mise en œuvre du plan de soutien à l’agriculture

L’objectif prioritaire pour le Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, est de faire en sorte que le plan soit mis en application le plus rapidement possible. « Nous n’avons pas un jour à perdre pour que ces aides arrivent aux exploitants. Elles devront toucher en priorité les agriculteurs qui ont été le plus frappés par la crise en 2009 ».

Dans le courant de la semaine, tous les préfets recevront donc une lettre de Bruno Le Maire, leur fixant la feuille de route en terme de critères et de modalités de mise en œuvre de ces mesures. « Mon objectif est de faire preuve de la plus grande simplicité possible pour que la distribution ne se heurte pas à la complexité administrative et que les premières aides puissent être débloquées dès la semaine prochaine » a-t-il expliqué.
Un médiateur du crédit sera également nommé, pour lever les difficultés auxquelles les agriculteurs pourraient être confrontés lors des discussions avec les banques.

« Ce plan n’est pas la fin de l’histoire »

Pour dissiper tout doute, Bruno Le Maire a assuré que les mesures proposées par le plan de soutien à l’agriculture étaient conformes aux règles européennes, et qu’il était en discussion avec la Commission pour répondre aux interrogations légitimes de celle-ci.

Ces mesures annoncées doivent permettre de passer une année 2009 qui restera comme calamiteuse pour le monde agricole. Mais elles ne représentent pas un aboutissement, elles ne constituent que le premier échelon d’un plan global qui s’articulera autour de deux autres procédures essentielles.
Le projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche tout d’abord, qui sera déposé avant la fin du mois de décembre sur le bureau du Parlement. Son but sera de donner un nouvel élan aux différentes filières grâce à plusieurs mesures structurelles.
Le début des travaux sur la réforme de la Politique Agricole Commune, ensuite, qui représente un enjeu majeur. « Nous avons besoin de nous engager très vite, dans les meilleurs délais possibles, dans cette réflexion sur l’avenir de la PAC pour que les intérêts français soient bien défendus dans le cadre de cette réforme » a déclaré le ministre.

©Cheick.Saidou/Min.Agri.Fr

« Une incitation supplémentaire à tenir le cap de la régulation »

L’Autorité de la concurrence vient d’indiquer qu’elle soutenait la démarche de contractualisation entre producteurs et industriels, la considérant comme la meilleure voie possible pour permettre de garantir un revenu stable et décent aux producteurs agricoles dans les années à venir.

L’opérateur boursier Euronext, pour sa part, vient d’annoncer son intention de mettre en place des marchés à terme sur les produits dérivés du lait dès le premier semestre 2010. Une idée défendue par la France et les 20 autres États membres prônant une nouvelle régulation européenne du marché du lait.
Saluant ces deux nouvelles, Bruno Le Maire a déclaré y voir « une incitation supplémentaire à tenir le cap de la régulation européenne des marchés agricoles et à accélérer nos travaux aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle européenne ».

Gilbert

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