Le procès du loup continue…

Hier s’est tenu à Gap le procès contre le chasseur qui a avoué avoir abattu dans les Hautes-Alpes en décembre dernier une louve, espèce protégée. France Nature Environnement (FNE), l’Union Régionale Vie et Nature PACA (URVN) et la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN) s’étaient portées parties civiles. Le délibéré sera rendu le 25 mars prochain.

Retour sur le procès:
Les faits qui étaient jugés hier avaient trait à un acte de braconnage contre un individu d’une espèce protégée, un loup. Nos associations ont demandé et obtenu la simple application de la loi et des sanctions prévues. “Le Procureur a reconnu l’acte illégal de chasse et requis une peine justifiée dans cette situation. Ces réquisitions (retrait du permis de chasse avec une interdiction de le repasser pendant 3 ans, 4500 € d’amende dont 1500€ de ferme), nous satisfont”, explique Nathalie de Stefano, qui représentait FNE et l’URVN lors du procès.

“Nos associations regrettent que cette affaire ait été utilisée par des lobbys pour affirmer leur colère face à la présence de ce prédateur, à l’occasion d’une manifestation organisée en marge du procès”.

FNE, URVN et SAPN rappellent que le loup est revenu naturellement en France depuis l’Italie il y a un peu plus d’une quinzaine d’années maintenant. La question n’est plus de se prononcer pour ou contre la présence du loup mais bien d’organiser la cohabitation avec l’espèce pour qu’elle soit acceptable par tous. Les associations, en effet, n’ont jamais nié les contraintes supplémentaires que représentait le loup pour les éleveurs et les bergers. Les associations ont d’ailleurs accepté, comme le prévoit la réglementation, des tirs en dernier recours sur les individus qui mettaient en échec la protection des troupeaux.

“Les modalités de cette cohabitation, ainsi que des tirs exceptionnels contre les loups, sont débattus dans un climat constructif au sein de groupes de concertation (Comités National et départementaux Loup, Conseil National de Protection de la nature), auxquels participent nos associations, les représentants des chasseurs et des professionnels des filières ovines ainsi que les élus”, rappelle Hervé Gasdon, président de la SAPN.

Laissons donc ces instances poursuivre leur travail sereinement et réjouissons-nous que le tribunal ait su juger en toute indépendance les seuls faits qui lui étaient soumis.

Gilbert

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