Antibiotiques et élevage: toujours utiles mais…

Depuis 2006, l’utilisation systématique des antibiotiques dans l’alimentation du bétail pour accélérer la croissance des animaux est interdite. Ces traitements sont réservés à des fins thérapeutiques pour prévenir la propagation des pathologies ou soigner les animaux malades. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, présentera en mai prochain un plan d’action ambitieux visant à réduire de 25% la quantité d’antibiotique utilisés en élevage d’ici 5 ans.

Contrôle de pharmacie sur une exploitation agricole dans le cadre de la visite sanitaire bovine©P. Xicluna

Le contexte

Depuis 2006, l’utilisation systématique des antibiotiques dans l’alimentation du bétail pour accélérer la croissance des animaux est interdite. Ces traitements sont réservés à des fins thérapeutiques pour prévenir la propagation des pathologies ou soigner les animaux malades.

Ces traitements, réalisés sur prescription vétérinaire sont strictement encadrés pour éviter tout risque pour sur la chaine alimentaire. Des sécurités sont en place pour maitriser la présence de résidus dans la viande ou les produits (laits, œufs) : des délais obligatoires entre l’administration du traitement de l’animal et l’abattage permettent d’assurer que les médicaments aient été éliminés au moment de l’abattage, des milliers de contrôles pour traquer les fraudes (six infractions relevées en 2010 sur les 4256 analyses officielles réalisées soit 99,85% de conformité).

Une mobilisation engagée depuis plusieurs années

Depuis plusieurs années le gouvernement et les agences sanitaires se mobilisent pour diminuer globalement la consommation des antibiotiques et éviter que leur usage n’entraine la présence de germes résistants à tout traitement (antiobiorésistance). Depuis des années le gouvernement communique sur le thème « les antibiotiques c’est pas automatique ».

Améliorer les choses demande notamment pour les éleveurs des investissements importants avant de refaire les bâtiments qui ont un coût pour les producteurs et prennent du temps (plan de modernisation des bâtiments 300 millions d’aides publiques en 3 ans).

Il n’est pas question non plus de prendre le risque de ne plus traiter les animaux malades et d’aboutir à une situation plus dangereuse encore avec des risques de contagion des maladies ou la diffusion de germes dans la chaine alimentaire.

Un nouvel objectif : réduire de 25 % les antibiotiques d’ici 5 ans

Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire a demandé à la Direction générale de l’alimentation (DGAl) en 2010 de mobiliser un groupe de travail qui réunit les éleveurs, les vétérinaires et les scientifiques, et dont l’objectif est d’adapter des méthodes de réduction aux différentes espèces et aux maladies.

Sur la base de ces travaux, il présentera en mai prochain un plan d’action ambitieux visant à réduire de 25% la quantité d’antibiotique utilisés en élevage d’ici 5 ans.

Gilbert

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