Le bois des digues va chauffer l’agglomération grenobloise

Une convention liant l’Association Départementale Isère-Drac-Romanche au gestionnaire du réseau de chaleur de l’agglomération grenobloise sera bientôt signée. Elle permettra à la SEM de valoriser le bois des digues au titre de combustible.

Par le passé, l’AD a été sollicité à de nombreuses reprises par plusieurs acteurs de la filière bois. En tant que gestionnaire de digues, nous n’avons pas vocation à devenir exploitant forestier, mais force est de reconnaitre que le bois est devenu une ressource recherchée faisant l’objet d’un négoce qui a beaucoup évolué ces dernières années.

Dans le cadre de marchés publics pour les travaux forestiers attribués en 2007, l’AD était lié à plusieurs prestataires. Leur cahier des charges précisait que, après l’abattage et l’élagage des arbres, les grumes et les rémanents évacués depuis les digues étaient laissés à leur agrément. Les revenus que ces entreprises pouvaient en retirer permettant de rendre leurs offres plus compétitives, aucune appréciation n’était portée sur les conditions de valorisation du bois.

Les quelque 3 000 tonnes de bois prélevées chaque année sur nos digues suscitant bien des regards, l’AD a fini par privilégier l’écoute des arguments présentés par la CCIAG [1]. Restait à résoudre une équation simple : les conditions de rachat du bois prélevé sur les digues ne devaient pas se traduire par un surcoût de notre plan de végétation… Or, l’AD n’obtenant plus de revenus du fait de la valorisation du bois récupéré, les tarifs proposés par les entreprises répondant au nouvel appel d’offres pour la période 2011-2015 ne pouvaient qu’être supérieurs… C’est pour cette raison que deux options ont cette fois été notifiées dans le cahier des charges : une première avec valorisation et une seconde sans.

A l’issue de l’appel d’offres, l’AD se réservait donc le droit de choisir les propositions les moins pénalisantes sur un plan budgétaire. Les trois lots pour lesquels la valorisation restera confiée aux entrepreneurs forestiers sont ceux qui concernent les secteurs Romanche et Isère aval.

Là, les filières de valorisation locales sont apparues davantage structurées et rentables. Par contre, dès le printemps 2011, pour les autres lots (de 1 à 4 et 7,), les grumes seront transportées par les entreprises retenues vers une plate-forme située près du Pont de Tencin pour être pesées et stockées jusqu’à la fin du séchage.

La convention qui sera bientôt signée permettra à l’AD de facturer ce bois à la CCIAG au prix de 20 € TTC la tonne livrée. La plate-forme de stockage étant gérée par Bois des Alpes, un contrat de services sera établi entre cette entreprise et la Compagnie de Chauffage pour la transformation des branches et troncs d’arbres en plaquettes industrielles destinées aux générateurs du réseau de chaleur urbain.

[1] CCIAG : Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise.

Source: www.isere-drac-romanche.fr

Gilbert

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