Sécheresse: assurer l’approvisionnement et moraliser le marché des fourrages

“L’an passé, une grande partie des éleveurs de l’Ouest ont subi une grave sécheresse, ce dans l’indifférence générale, en particulier celle du ministre de l’agriculture, malgré les interpellations répétées de la Confédération paysanne. Cette situation a en partie concouru aux difficultés que traversent nombre d’éleveurs aujourd’hui.

Actuellement de nombreux paysans n’ont droit à aucune prise en charge des risques climatiques. Le gouvernement a privatisé la couverture de ces risques en confiant aux assurances privées le soin de les couvrir pour les productions végétales. Ce choix laisse sur le bord de la route toute une catégorie de paysans qui n’ont pas les moyens de s’offrir des primes d’assurances. Du reste le système avait déjà démontré son injustice puisque Groupama a décidé de ne pas couvrir de nouveaux paysans. La Confédération paysanne a toujours contesté cette volonté de privatiser la solidarité nationale.

Dès les premières manifestations de la sécheresse cette année, la Confédération paysanne formulait au Ministre de l’agriculture quelques premières propositions :

  • interdire le broyage des pailles,
  • envisager une mesure permettant aux éleveurs d’accéder à 500 Kg de céréales par UGB au prix d’intervention,
  • d’alléger les règles régissant la gestion des PMTVA (durée de détention des animaux),
  • des reports d’échéance sur les prêts bancaires pour ceux qui le souhaitent,
  • le paiement rapide des MAE et des aides sécheresse de l’an dernier !

Les paysans attendent aujourd’hui des décisions gouvernementales fortes pour leur assurer un approvisionnement et pour moraliser le marché des fourrages. La convocation du comité de suivi de la sécheresse ce 12 mai devra être le moment d’annoncer ces indispensables décisions.”

Communiqué de la confédération paysanne.

Gilbert

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