Sécheresse: la FNSEA lance un appel à la solidarité tous azimuts

Alors que 60 départements sont concernés par la sécheresse, le président de la FNSEA, Xavier Beulin en appelle à la solidarité, à tous les niveaux.

“La sécheresse est là en France, et, sans fatalisme ni pessimisme, la désolation s’installe dans les campagnes. En effet, au moment où les rayons du soleil ravissent la restauration, l’habillement et le tourisme, l’agriculture souffre.

A la FNSEA, nous avons engagé l’ensemble de notre réseau dans des opérations de solidarité visant à contractualiser de la paille de céréaliers à éleveurs. Ça marche mais ce n’est pas et ça ne sera pas suffisant.

Il faut faire plus, il faut faire mieux. Il s’agit de mobiliser l’ensemble des acteurs et avouons-le, toute initiative solidaire va dans le bon sens.

De déplacements sur le terrain en visites d’exploitations, nous voyons les plus durs d’entre nous baisser les bras et nous ne pouvons pas l’accepter ! Des départements ont choisi de faucher l’herbe autour des routes, c’est utile. Certains de nos concitoyens donnent le foin issu de leurs parcelles, mêmes petites, il faut les en remercier. La SNCF pourrait rouvrir ponctuellement des gares rurales pour le fret de paille.

Eh bien allons-y ! Pourquoi pas une action solidaire aux péages d’autoroute pour le transport de paille… gratuit. Quid de l’armée et de ses équipements pour nous aider ?

Tout cela peut aller dans le bon sens et donner de l’oxygène aux paysans même s’il faut, avant, tout reconstituer les trésoreries des exploitations. Sur ce dernier aspect, le Gouvernement, l’Union Européenne, les banques, les organismes sociaux et les assurances sont attendus.

Ensemble, nous pouvons beaucoup. Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve. Il y a la volonté et les gestes qui sauvent au premier rang desquels celui de ne pas broyer la paille disponible pour la garder afin de maintenir les animaux en vie. C’est essentiel et vital !

L’unité paysanne n’est pas un vain mot. Face à la sécheresse, face au destin, face au défi alimentaire, l’heure n’est plus à tergiverser, l’agriculture doit redevenir une grande cause nationale.

J’attends du Président de la République les mots et les actes qui peuvent donner cet espoir et montrer le réel besoin d’agriculture. Dépassons les intérêts et les égoïsmes, l’urgence doit séparer l’essentiel de l’accessoire”.

Gilbert

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