Recensement agricole

240 enquêteurs ont visité l’ensemble des exploitations agricoles entre octobre 2010 et avril 2011. Ils ont réalisé une photographie précise de l’agriculture rhônalpine. Les premiers résultats de ce recensement viennent d’être dévoilés.

74 000 actifs porteurs de la diversité agricole régionale

Quel secteur d’activité possède une entreprise dans la quasi-totalité des communes rhônalpines ? L’agriculture. En 2010, 74 000 actifs agricoles permanents travaillent dans 39 000 exploitations réparties sur le territoire de Rhône-Alpes, soit 3 % de la population active régionale.

Près de deux actifs sur trois sont chefs d’exploitation. Le salariat permanent et temporaire se développe et représente maintenant un quart des emplois agricoles. Le nombre de salariés permanents et le volume de travail qu’ils fournissent augmentent de plus de 6 % depuis 2000. La Drôme et le Rhône, les plus gros employeurs, voient cependant leur activité salariée diminuer.

Les emplois se concentrent dans le vignoble, l’arboriculture, le maraîchage et l’horticulture, filières qui mobilisent plus de main d’oeuvre extérieure. Rhône-Alpes est la seconde région française employeur de salariés occasionnels derrière l’Aquitaine. Le travail familial autre que celui des chefs d’exploitation recule quant à lui de plus de 40 % depuis 2000.

La pluriactivité reste bien présente en Rhône-Alpes : elle concerne un chef d’exploitation sur quatre et même davantage dans les Alpes (un sur trois en Savoie).

Rhône-Alpes, première région pour la variété des productions

39 000 exploitations valorisent une superficie agricole utilisée (SAU) de 1,4 million d’hectares, soit 5 % de la SAU nationale.
Restructuration, concentration et agrandissement des structures agricoles se poursuivent.
La surface agricole moyenne atteint 37 hectares en 2010. Mais les exploitations rhônalpines restent plus petites que la moyenne nationale (55 ha). Les cheptels moyens progressent aussi : 35 unités de gros bétail (UGB) en 2010, contre 26 en 2000.

Dans un contexte de concurrence forte et de crise, le nombre d’exploitations continue à baisser. Ce sont 18 000 exploitations qui ont disparu en dix ans, et plus de deux sur trois en quarante ans.

Tous les départements et toutes les orientations technico-économiques (OTEX) sont concernés, surtout les exploitations les moins spécialisées. Les exploitations tournées vers les grandes cultures résistent mieux, mais leur potentiel économique n’occupe que le 7ème rang des productions agricoles régionales.
La plupart des terres libérées par ces cessations d’activité sont reprises. Cependant, la SAU régionale, soumise à une pression foncière forte dans une région démographiquement dynamique, a diminué de 6 % en dix ans. Ce phénomène n’est pas dû à la déprise agricole, les surfaces en landes et friches ayant diminué d’un tiers depuis 2000.
Au total, 90 000 ha agricoles ont été perdus au profit du développement de l’urbanisation et des infrastructures de communication.
Hormis la Savoie, tous les départements sont touchés par une réduction de leur foncier agricole, mais à des degrés divers : de -3 % dans l’Ain, jusqu’à -12 % en Ardèche, dans la Loire et la Drôme.
21 300 exploitations sont classées en moyennes et grandes exploitations : leur potentiel de production est d’au moins 25 000 €. Elles représentent 55 % de l’ensemble des exploitations et jusqu’à 65 % dans le Rhône.

Contribuant à 94 % de la production agricole potentielle régionale, elles occupent 86 % de la superficie agricole.
Près de 30 % des exploitations moyennes ont disparu depuis 2000. Seules les grandes exploitations, dont le potentiel de production dépasse 100 000 €, sont en légère augmentation.
Elles représentent 18 % des structures, détiennent 41 % de la SAU, 55 % des UGB et contribuent à 62 % du potentiel de production régional (jusqu’à 76 % dans l’Ain et la Drôme). Le département de la Drôme pèse toujours près du quart du potentiel agricole de la région.
Rhône-Alpes arrive en tête des régions  françaises par la diversité de ses productions, avec neuf orientations techniques sur dix ayant un poids économique significatif (supérieur à 5 % du potentiel économique  régional).

Les éleveurs laitiers dominent toujours en terme de potentiel économique, suivis par les viticulteurs. La viticulture recule de 13 % en valeur et a perdu plus de 9 000 ha. Les élevages hors-sol, dont la part était sous-estimée dans les recensements précédents, occupent la troisième place en valeur.
L’Ain et la Drôme concentrent plus de 60 % du potentiel agricole de cette filière. Les OTEX qui progressent depuis 2000 sont les grandes cultures, les bovins viande et les ovins caprins.
Ainsi, les productions d’ovins-caprins et de fruits placent Rhône-Alpes en seconde position des régions françaises. C’est la filière fruits, particulièrement touchée par la crise, qui enregistre le plus grand recul de potentiel agricole depuis 2000 avec 25 % de moins. Les fruits à coque ont progressé de 3 200 ha en surface depuis 2000, mais les autres surfaces en fruits ont perdu 9 000 ha.

Rhône-Alpes garde une place de leader pour plusieurs productions fruitières : abricot, cerise, framboise, myrtille et fruits à coque pour la noix et la châtaigne.

Source Agreste.

Pour prendre connaissance des résultats, cliquer sur:

Gilbert

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