Mesurer l’importance du secteur forestier

Sylve 38, le magazine des sylviculteurs de l’Isère, dans son numéro de janvier a laisser François Brottes, député de s’exprimer sur le thème de la forêt.

La forêt en Rhône-Alpes représente 1,5 millions d’hectares et 35 % du territoire régional. La filière est forte de 10 000 entreprises et d’environ 60 000 emplois directs. Les forêts privées, quant à elles, représentent 75 % des surfaces boisées de la région, soit 1 100 000 hectares de forêts gérées par 450 000 propriétaires forestiers.

Ces chiffres démontrent à eux seuls l’importance d’une gestion de qualité de la forêt dans notre région.

Même privée, la forêt remplit des missions d’intérêt public que la société ne reconnait pas encore à leur juste valeur (paysage, qualité de l’air et de l’eau, protection, loisirs…).

En tant que rapporteur de la loi d’orientation forestière de 2001, je me suis battu pour que se construise progressivement la reconnaissance d’une forêt considérée comme un bien commun de l’humanité pour l’ensemble des services qu’elle nous rend, qu’ils soient d’ordres environnemental, social ou économique.

Mais aujourd’hui ce bien n’est pas rémunéré à sa juste valeur.

Même si les moyens techniques au service de la forêt privée n’ont pas été développés comme prévu, je note depuis quelques années une meilleure harmonie dans la relation forêt publique/forêt privée.

Les menaces sur la pérennité d’une gestion équilibrée de la forêt publique ont tendu les relations entre les communes forestières et l’Etat. La nécessité d’une gestion coordonnée par massif voit progressivement le jour, ce qui est un gage d’une meilleure optimisation.

Le dynamisme retrouvé des groupements de sylviculteurs démontre l’intérêt renouvelé des générations pour une exploitation toujours mieux organisée. Je reste persuadé que c’est la valorisation à l’amont de la filière, au niveau de la ressource qui donnera aux propriétaires forestiers les moyens d’exprimer une ambition légitime pour le développement durable de leur patrimoine.

L’écocertification, mais aussi la maitrise de toutes les étapes qui précèdent la mise en marche vers la première transformation, doivent contribuer à une meilleure valorisation de la ressource : mieux sélectionnée, mieux préparée, plus ajustée à la demande.

Mon engagement national dans le secteur de l’énergie, me permet de mesurer l’importance du secteur forestier dans un domaine qui n’en est qu’à son début. La biomasse, l’isolation du bâti, la réhabilitation par la filière sèche, sont autant de perspectives de marchés porteurs d’avenir. Car la forêt sert à la fois les intérêts des énergies renouvelables et ceux des économies d’énergie.

Pour cette année 2012, je souhaite que la mutualisation des projets, la coordination des démarches soient toujours au rendez-vous de l’Union des Groupements pour le Développement Forestier en Isère. C’est cette dynamique qui permettra à la forêt privée de redevenir un maillon fort de la filière.”

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Gilbert

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