Jean Glavany en sud Isère:

Comme on l’a dit, nul n’ignore du rôle que l’agriculture va jouer dans les prochaines années. Hélas beaucoup sont inquiets du sort qui sera réservé à l’agriculture et donc aux agriculteurs des zones difficiles et surtout des zones de montagne.

Marie Noëlle Battistel, députée et Charles Galvin, conseiller général, tous deux élus en sud Isère ont souhaiter soulever ce problème en organisant une journée consacrée à l’agriculture de montagne. Pour ce, ils ont invité Jean Glavany, élu lui aussi de montagne ( Pyrénées) ancien ministre de l’agriculture, d’octobre 1998 à février 2002 à venir débattre de cette problématique.

Dans un premier temps la délégation s’est rendue à l’abattoir de La Mure. Une structure qui a vécu des moments difficiles jusqu’à ce que les éleveurs décident d’en prendre la destinée. Aujourd’hui il fonctionne bien avec un volume abattu en constante augmentation: 332 tonnes en 2011. A cet abattoir est couplé une salle de découpe avec conditionnement.

Paul Dominique Rebreyend, éleveur lui même et responsable de l’abattoir:  les animaux sont élevés, abattus et conditionnés dans des conditions optimales. On peut donc mieux les valoriser. A ne pas oublier non plus la facilité pour l’éleveur de faire abattre ses bêtes à quelques encablures de son exploitation.  A noter enfin que l’abattoir est également source d’emploi: 13 équivalents temps plein annuels.”

Paul Dominique Rebreyend explique le fonctionnement de l'abattoir de La Mure à Jean Glavany, Marie Noëlle Battistel et Charles Galvin
Paul Dominique Rebreyend explique le fonctionnement de l'abattoir de La Mure à Jean Glavany, Marie Noëlle Battistel et Charles Galvin

Suite à cette visite Jean Glavany avait rendez vous avec le monde agricole à Mens.

” Vous habitez une belle région et il faut à tout prix conserver un tissu de vie. Cela passe par le maintien d’un service public digne de ce nom: écoles, poste, hôpitaux… et par une agriculture dynamique.”

Jean Glavany a été clair: rien n’est fait pour favoriser le maintien de l’agriculture de montagne.” Il faut conserver la PAC mais adapter les aides. Dire stop à la prime à l’hectare et redistribuer les aides en fonction de plusieurs paramètres. Les zones difficiles, de montagne doivent être davantage considérées. ”

Pour l’ancien ministre de l’agriculture il n’y a pas une agriculture mais des agricultures. Comment comparer un éleveur de Mathéysine avec un céréalier de la Beauce?” A ce niveau là il en veut terriblement à la FNSEA qui ” n’a jamais voulu faire cette distinction”. A propos de syndicalisme il pense que l’agriculture y gagnerait si la représentativité syndicale “n’était pas unique…”

L’avenir des agriculteurs “passe obligatoirement par des regroupements, par la valorisation des produits à travers les circuits courts, la vente directe, il passe également par une politique d’installation offensive”. Et et Jean Glavany de conclure:” l’agriculteur de montagne n’est pas un agriculteur comme les autres: il a de multiples missions outre celle de produire, au niveau environnemental, d’entretien du territoire, social… Il les assure avec courage et mérite considération”

Gilbert

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