Eleveurs en situation critique: trouver une solution, et vite !

Communiqué de la FDSEA de l’Isère.

Le coût de l’aliment pour les animaux n’a jamais été aussi élevé depuis 2006. Il vient de dépasser le niveau de 2011 qui était déjà un record : indice 143 par rapport à un indice 100 en 2005 ! De plus, cette envolée du coût de l’alimentation animale vient se surajouter à une augmentation du coût de l’énergie dans les exploitations (+ 5,7% par rapport à l’an dernier), du coût des intrants nécessaires à l’agriculture (+ 5% par rapport à l’an dernier) ainsi qu’à une augmentation permanente des coûts liés aux nomes franco-françaises.

En raison notamment des événements climatiques et d’une demande mondiale soutenue, tous les observateurs spécialisés annoncent des prix tendanciellement élevés du soja, élément essentiel dans l’alimentation des bovins en Isère (tourteaux de soja).

La situation n’est plus tenable pour les éleveurs de bovins et des autres productions animales … Les indicateurs de revenu se dégradent de mois en mois !

Il n’y a qu’une seule solution : le prix payé aux éleveurs doit obligatoirement  tenir compte de ces hausses de coûts de production.

La FNSEA avait obtenu il y a un an, dans l’accord du 3 mai 2011 signé par les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, sous l’autorité du Ministre de l’agriculture, une clause de rendez vous en cas de situation exceptionnelle.

Nous y sommes ! Les entreprises de transformation des produits agricoles, et surtout les distributeurs, doivent donc décider, de toute urgence, d’ouvrir des négociations commerciales aboutissant à des revalorisations de prix payés aux producteurs ! Les distributeurs ne doivent pas faire la sourde oreille et brandir le bouclier du pouvoir d’achat des consommateurs : chacun sait que leurs marges sont encore très confortables !

L’élevage est le poumon de notre économie agricole: les zones d’élevage sont celles où le nombre d’agriculteurs est le plus important, où le nombre d’installations de jeunes est le plus fort, où les industries agroalimentaires créent le plus d’emploi, où les prairies et les cultures fourragères créent un paysage attractif et riche de biodiversité, …

Le maintien de l’élevage, dans toute sa diversité, doit être une priorité collective. Cela passe par une augmentation des prix payés aux producteurs. Cela passe également par une réaction des politiques face à des phénomènes de spéculations sur les matières premières.

Gilbert

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