Quel éclairage public pour demain?

Elus et techniciens des communes du Parc du Vercors et de Biovallée ont planché sur le thème de l’éclairage public. Débat organisé en partenariat entre les 2 institutions et RhônAlpEnergieEnvironnement.

« Quel éclairage public pour demain ? » la question a été posée aux différents intervenants qui ont abordé le sujet sous l’angle de la demande sociale, des impacts environnementaux et écologiques, ainsi que des contraintes financières et techniques. Universitaires, urbanistes, conseillers techniques ou professionnels en équipements ont présenté leurs conceptions et leurs visions pour l’évolution nécessaire des modes et utilisations de l’éclairage dans le paysage urbain et rural.

Cependant, il faut se réjouir de la prise de conscience collective (et en particulier des élus) depuis quelques années. Des expériences ont été présentées et le questionnement des participants a bien montré la volonté d’aller vers une amélioration de la situation. La Région a également montré son engagement pour accompagner les territoires dans cette réflexion.
Les diagnostics menés sur le territoire ont révélé que l’état actuel des équipements est en majorité très peu performant, voir obsolète. La plupart du temps, et surtout en milieu rural, les systèmes (éclairages et postes de commande) doivent être remis aux normes.

Agir sur la qualité des luminaires, leur puissance, leur consommation ; agir sur des fonctionnements différents par la modulation des puissances en fonction des heures de la nuit et des besoins de la vie locale ; agir par des allumages et extinctions contrôlées grâce à des horloges électroniques, procéder à des interruptions sur les périodes les moins fréquentées de la nuit (de 1h à 4h30) comme le pratiquent les communes engagées dans ce processus ; concevoir une autre forme d’éclairage associant éclairage actuel et balisage lumineux suivant la période de la nuit….

Autant de pistes à réfléchir entre habitants et élus sur ce que nous voulons faire de nos territoires. Pour accompagner les communes, les syndicats d’énergie des deux départements proposent leurs services.

Les communes peuvent aussi faire appel aux associations Espaces Info Energie (AGEDEN et ADIL26 sur nos territoires) mais aussi être accompagnées des associations comme la FRAPNA ou le CPIE pour animer une concertation avec les habitants.
Les débats ont apporté aussi la preuve que ce sujet méritait d’être traité à l’échelle des communautés de communes ou d’un secteur pour des raisons d’ordre économiques mais aussi dans le but de créer une adhésion globale de la population et atteindre de meilleures performances sur le plan environnemental.

Les besoins et les fonctions ne sont plus ceux d’il y a trente ans. Les performances des équipements et la conception des installations peuvent désormais répondre à l’optimisation de ce service qui pèse lourdement dans les budgets communaux : l’éclairage public représente en moyenne 25% des dépenses énergétiques des communes, 40% des dépenses d’électricité.

Son impact est aussi environnemental, la nuisance lumineuse influence et perturbe la vie nocturne des insectes, des oiseaux et mammifères ayant parfois des conséquences sur la survie même de ces espèces, pouvant avoir un impact sur l’agriculture par exemple.

Le trop de lumière peut-être aussi responsable de problèmes de santé, tel que des troubles de sommeil….

Enfin, c’est la perte d’un patrimoine exceptionnel qu’est la nuit, ce ciel étoilé que l’on ne peut plus apprécier, étudier sous nos latitudes (même si notre territoire reste relativement préservé aujourd’hui, la rénovation des équipements fait craindre pour l’avenir si cette préoccupation n’est pas étudiée).

Les habitudes changent, évoluent…

Gilbert

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