Maïs: à quand un pacte de compétitivité pour le maïs made in France ?

Alors que les récoltes se terminent, le maïs français confirme une fois de plus un bon rendement moyen national de 97 quintaux / hectare. Malgré des conditions climatiques difficiles, la France assure sur 1,62 Million d’ha une production de l’ordre de quelques 15,7 millions de tonnes de maïs.

A l’occasion d’une conférence de presse organisée ce jour par l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM), le Président Christophe Terrain a confirmé les bons résultats du maïs français en 2012 même si ceux-ci sont en retrait par rapport à l’excellent résultat de 2011. Dans un contexte de grandes tensions sur les marchés mondiaux, en raison de la forte baisse de la production céréalière mondiale, la production de maïs « made in France » confirme ses atouts.

Parmi ceux-ci, des atouts pédoclimatiques, la technicité de ses producteurs et une génétique performante qui se traduisent par une production régulière en volume et qualité alors que la plupart des grands pays maïsicoles d’Outre-Atlantique et d’Europe subissent, du fait d’aléas climatiques, une baisse très importante des volumes produits. Ainsi, une fois de plus, la France confirme son rang de 1er producteur de maïs grain de l’Union Européenne dont 50% de sa production est exportée.

Quand au maïs doux français, qui se partage le premier rang européen aux côté de la Hongrie, retrouve une dynamique de marché avec 75 % de sa production exportée malgré un concurrence exacerbée sur l’Union européenne.

De même, la filière française de production de semences de maïs qui, en 2012, représente 44% de la surface de l’Union Européenne, mais 60% de sa production réalise ses objectifs de production et consolide sa très large 1ère place européenne en termes de production et première place mondiale en termes d’exportations. Enfin concernant le maïs fourrage, malgré les aléas climatiques pour clôturer la récolte dans certaines régions, il confirme sa place incontournable dans les rations animales et son caractère d’assurance fourrage tous risque.

Si tous les clignotants semblent au vert, celui de la compétitivité reste à l’orange, voire vire au rouge,  en raison de freins de plus en plus nombreux sur les facteurs de production :

Coup de frein sur l’accès à l’eau avec le retrait, par le gouvernement, de deux décrets qui devaient faciliter la réalisation de retenues d’eau et l’annonce d’un moratoire sur les aides aux projets de stockage.

Encore des freins sur la protection phytosanitaire notamment sur les néonicotinoïdes : produits insecticides innovants, utilisés en protection de semences dans la majorité des pays producteurs et dont l’Etat français a demandé la réévaluation au niveau européen.

Et beaucoup plus que des freins en matière de biotechnologies avec la disparition de toute production, de toute expérimentation voire de toute équipe de recherche alors que les frontières sont grandes ouvertes aux importations de grains OGM.

La production maïsicole française à la particularité par ses performances techniques et l’organisation de sa filière notamment en terme de contractualisation et de transformation de permettre la rentabilité économique d’exploitations moyennes et familiales dans les différentes régions françaises.

Ce modèle de production qui conjugue équilibre économique, environnemental et territorial ne pourra perdurer que par une productivité accrue. Le pacte de productivité que nous demandons consiste à libérer les leviers de la production et à doter notre pays d’un ambitieux programme de stockage de l’eau pour permettre aux exploitations maïsicoles de se projeter dans l’avenir et de continuer à fournir la France, l’Europe et les pays tiers en maïs de qualité.

Gilbert

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