Concours national des prairies fleuries: 1er prix pour Izeron!


Cette année, 250 exploitations agricoles participaient à la troisième édition du concours des prairies fleuries co-organisé par la Fédération des Parcs naturels régionaux de France et Parcs nationaux de France. Depuis son lancement en France en 2010, 750 éleveurs ont participé à ce concours agricole qui récompense l’excellence agri-écologique.

En 2012, les exploitants engagés dans le concours étaient localisés dans 31 Parcs (23 Parcs naturels régionaux, 5 Parcs nationaux, ainsi que des parcs belge, italien et suisse). Leurs exploitations concouraient pour le meilleur équilibre entre valeurs fourragère et écologique sur des parcelles de prairies, pelouses, landes… fauchées ou pâturées et riches en espèces.

Un succès confirmé pour ce concours qui se déroule en deux étapes : d’abord, sur le territoire de chaque Parc, entre avril et septembre avec la visite d’un jury local composé d’experts agronomes, écologues et apicoles. Dans un deuxième temps et à la lumière de leurs délibérations, un jury national désigne, par vote, les exploitations lauréates.

Le jury national a apprécié chez tous les agriculteurs le bon équilibre entre valeurs agricoles et écologiques, ainsi que leur action bénéfique sur la qualité des paysages, comme leur impact positif sur la santé des bêtes et la qualité des productions… qui dépasse les oppositions classiques entre protection de la nature et production agricole et met en valeur la qualité du travail de ces éleveurs.

Le rendez-vous pour la quatrième édition est d’ores et déjà pris.

Les lauréats 2012 :

• Dans la catégorie pâturages, parcours : Bernard et Catherine IDELON (Izeron – PNR Vercors) – exploitation fermière,
bovins viande, noix, fruits rouges, accueil pédagogique.
Points mis en avant par le jury :
Système fourrager : bonne utilisation des zones intermédiaires en leur donnant un rôle important dans la transhumance.
Contribution de la diversité floristique : permet une utilisation relativement tardive avec une forte valeur alimentaire.

• Dans la catégorie prairies de fauche (contexte de plaine) : GAEC SUCK (Epping – PNR Vosges du Nord) – polyculture élevage,
bovins lait, bovins viande, céréales.
Points mis en avant par le jury :
Territoire : ensemble de prairies naturelles diversifiées dans un contexte de polyculture-élevage.
Système fourrager : Illustre la volonté, d’allier agriculture et écologie sur certaines surfaces fourragères dans un système intensif.

• Dans la catégorie prairies de fauche (contexte de zone humide/vallée alluviale) : EARL GRANDIN Jean-Luc (La Villeneuve au Chêne – PNR Forêt d’Orient) – polyculture-élevage, bovins lait, bovins viande, céréales.
Points mis en avant par le jury :
Souplesse d’exploitation : La fauche tardive correspond en fait à un stade adéquat de maturité et de croissance de l’herbe en zone humide.
Nidification des Oiseaux : La fauche tardive et le maintien du bocage offre un habitat pour la nidification de l’avifaune.

• Dans la catégorie prairies de fauche (contexte de moyenne montagne) : Audrey et Sylvain CHEVASSU (Saint-Bon-Tarentaise
– PN Vanoise / Assemblés du Pays Tarentaise Vanoise) – Exploitation ovins viande et chèvres laitières avec transformation fermière en fromages.
Points mis en avant par le jury :
Système fourrager : La fauche estivale, décalée grâce au déprimage et à la diversité floristique, sécurise la récolte (900m)
Culture de l’herbe : Les ovins ont pour rôle de préparer le pâturage des chèvres laitières au printemps et de finir le parc à l’automne.

• Dans la catégorie prairies de fauche (contexte d’altitude) : Philippe ROCHE – GAEC des Sagnes (Saint Julien du Tournel- PN Cévennes) – bovins lait, bovins viande
Points mis en avant par le jury :
Système fourrager : La souplesse d’exploitation permet d’attendre et de faner en 1er les prairies temporaires sans pénaliser la qualité du fourrage en montagne.
Agro-écosystème : l’exploitation est favorable à l’habitat de nombreux oiseaux liés à la prairie, enjeu de conservation important à cette altitude.

• Prix spécial « marais côtier » ; élevage dans un milieu particulier, difficile d’exploitation : Fabien LEGAL – EARL de la Boulaie (Sainte Reine de Bretagne – PNR Brière) – Bovins viande (agriculture Biologique)
Points mis en avant par le jury :
Élevage en milieu contraignant : parcelle de marais ouverte, dans un vaste ensemble de plus de 400 ha de surfaces humides gérées par l’agriculture.
Hétérogénéité : la diversité de faciès de végétation, assure une production quels que soient les niveaux d’eau dans la parcelle.

• Prix spécial “reconquête” : Christophe MONTEIL (Saint Projet de Salers – PNR Volcans d’Auvergne) – bovins viande + vente d’animaux pour la génétique.
Points mis en avant par le jury :
Reconquête de terrains abandonnés : reprise depuis 5 ans, l’équilibre agri-écologique obtenu est bon et s’appuie sur un «capital » biodiversité important.
Culture de l’herbe : L’éleveur, par ses pratiques de reconquête progressive, parvient à construire de bonnes ressources fourragères à partir de ce capital.

• Prix de la meilleure valeur apicole : GAEC de Martinat (La Bastide de Sérou – PNR Pyrénées ariégeoises) – bovins viande
Points mis en avant par le jury :
Légumineuses : (3ha) leur abondance (sainfoin, lotier, trèfles) est favorisée par les pratiques
Valeur mellifère : le déprimage décale la date de fauche ce qui permet la pleine floraison en période favorable pour l’apiculture (chaleur)
Environnement : haies diversifiées, bosquets, linéaires sont favorables aux insectes.

Gilbert

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