Voeux du Président de la République à la jeunesse : les MFR de l’Isère bien représentées !

Lu sur le site national des Maison familiales rurales:  lors de la venue de François Hollande à Grenoble, afin de présenter ses voeux à la jeunesse, les MFR de St Egrève et de Vif étaient très bien représentées… Pour lire le compte rendu cliquer sur: www.mfr.asso.fr

Les quinze jeunes de 16 à 27 ans, lycéens, étudiants, apprentis, salariés, volontaires en service civique…, ayant adressé leurs voeux au président de la République le 23 janvier 2013 à Grenoble, avaient été réunis à l’initiative de Martin Hirsch et de l’agence du Service civique afin de rédiger un texte délivré à François Hollande ce jour-là.

Ce texte, fruit de leur travail collectif, établi sous leur propre responsabilité, conforte les Maisons familiales rurales dans leur action…

En voici la teneur…

La jeunesse donne sa feuille de route à François Hollande

Monsieur le Président,

Nous ne sommes pas les “représentants de la jeunesse française”. Nous sommes quinze jeunes Français qui avons des idées, des projets, des envies, et des vraies propositions pour améliorer les choses.

Parmi nous, il y a des apprentis, des volontaires, des jeunes qui sont allés à “l’école de la vie”. Il y a une coiffeuse. Un journaliste. Un designer. Un lycéen. Des étudiants. Un ancien SDF. Des chômeurs. De jeunes entrepreneurs. Des ruraux. Des jeunes des beaux quartiers et des jeunes de quartiers moins beaux.

Mais aujourd’hui, vous entendrez des constats, des désirs, des vœux sur des sujets qui nous parlent à tous.

Et parce que nous ne voulons plus attendre qu’on fasse tout pour nous, nous venons à vous avec des idées et des propositions concrètes.

L’orientation et la vocation

Monsieur le Président,

Nous constatons que l’école ne répond pas assez à nos attentes en matière d’orientation. Ça ne marche pas !

Nous rêvons d’une société qui nous laisse le temps de trouver notre place. D’un système qui arrête de nous oppresser, avec trop de poids accordé aux notes. Nous rêvons de ne plus être passifs et de ne plus subir une orientation non choisie. Nous rêvons d’être co-auteurs de notre parcours.

Nous proposons donc de créer un lien régulier entre les jeunes et les structures professionnelles ou associatives.

Nous proposons la généralisation de parrainages entre jeunes et professionnels.

Nous proposons d’offrir, à tous les jeunes qui le souhaiteraient, la possibilité d’avoir une période de césure au cours de la scolarité, dans laquelle nous pourrions voyager à l’étranger, construire un projet, bref, avoir du temps pour construire notre avenir.

Le goût du travail

Monsieur le Président,

Nous constatons que les modèles de réussite qu’on nous présente sont souvent ceux de professions de prestige, de personnalités médiatiques ou fortunées. Les médecins, les politiciens, les avocats, les footballeurs, les actrices, parfois même les dealers, sont au sommet de l’échelle sociale. Malheureusement dans les mentalités actuelles, les branches professionnelles, les bacs pros, les CFA et les BEP, sont considérées comme des voies de garage. Nous entendons trop souvent « si tu ne travailles pas bien à l’école, tu finiras coiffeuse ou caissière ».

Nous rêvons d’une société qui mette l’accent sur le plaisir et l’engagement que nous aurons à exercer un métier plutôt que de choisir sa filière de formation par manque de choix. Nous aimerions qu’on comprenne que chacun d’entre nous possède le goût du travail et un réel potentiel à valoriser, plutôt qu’on nous fasse croire qu’il n’y a que les grandes écoles pour réussir dans la vie. Nous aimerions montrer aux jeunes que la cuisine peut être un art. Que couper des cheveux et s’occuper de la beauté de ses clients peut donner plus de plaisir et d’amour propre que de passer à la télé ou gagner énormément d’argent.

Nous proposons donc de convoquer les États Généraux de la jeunesse et de permettre à chaque élève du système scolaire français de s’exprimer sur la qualité de l’éducation en tant que service public. Cette consultation nationale pourrait avoir lieu par internet et serait relayée au niveau local par les enseignants. Ils pourraient inciter leurs élèves à analyser et réfléchir sur le système qui les forme, encourager les initiatives individuelles et remonter les expériences qui marchent mais qui sont trop souvent isolées.

Méthodes d’éducation alternatives et école de la vie

Monsieur le Président,

Nous constatons que l’école ne s’intéresse pas assez à ceux qui ne rentrent pas dans les cases. On a imposé à certains d’entre nous des filières professionnelles qu’ils ne souhaitaient pas. A cause de cela, certains se sont exclus du système scolaire classique. Ils ont continué à apprendre – et ont appris sur le tas.

Nous rêvons d’un système scolaire où l’école ne serait pas qu’un espace clos entouré par quatre murs, où l’on pourrait apprendre en se confrontant à la vie active. D’un système scolaire où l’apprentissage sur le tas serait reconnu par l’Etat. Nous rêvons d’une école qui s’ouvre aux différents métiers, et qui accueillerait régulièrement des intervenants du monde de l’artisanat, de l’entreprise et du monde associatif dès le plus jeune âge.

Parce que le système scolaire classique ne convient pas à tout le monde, nous proposons de développer et de soutenir l’accès aux pédagogies alternatives.

Nous proposons également de créer un lien entre les jeunes et les personnes âgées. Pourquoi ne pas inciter les adultes à devenir un parrain, un accompagnateur, un référent ?

Pourquoi ne pas remettre au goût du jour le compagnonnage ? Pourquoi ne pas organiser des examens nationaux où chacun pourrait se présenter pour valider ce qu’il a appris sur le tas ?

Les filières d’apprentissage et les stages

Monsieur le Président,

Nous constatons que les filières d’apprentissage sont considérées comme des voies de garage et ne sont pas suffisamment valorisées. Nous nous rendons bien compte que certains métiers subissent de gros préjugés.

Et puis, les apprentissages et les stages sont souvent difficiles à trouver alors qu’ils nous permettent d’avoir un pied sur le terrain, et un pied à l’école.

Nous rêvons de stages et d’apprentissages plus faciles à trouver et jouant un réel rôle de formation, sans prendre la place d’un jeune qui pourrait être embauché pour un poste similaire.

Nous souhaitons que les filières professionnelles, techniques, d’artisanat ou technologiques ne soient pas dévalorisées et que les ponts soient plus faciles pour changer de formation.

Nous proposons de faciliter les stages et les apprentissages en simplifiant les mesures administratives, et d’instaurer des quotas bien pensés pour permettre l’accueil de stagiaires et apprentis dont l’embauche puisse être favorisée par la suite au sein de l’entreprise.

La mixité sociale

Monsieur le Président,

Nous constatons un réel « manque de mélange » entre les différentes classes sociales. Nous aimerions favoriser la mixité sociale et pousser les jeunes à se rencontrer, se mélanger et partager, via des projets communs.

Pourquoi ne pas faire des établissements scolaires des lieux de rencontre entre les différents quartiers, au lieu de les subir comme lieux de confrontation ? Les bandes rivales et les animosités entre “jeunes” naissent lorsqu’on les cloisonne quelque part.

Pourquoi ne pas pousser les jeunes de différents quartiers à monter des ateliers ou des projets communs sur un thème qu’ils choisissent, s’approprient et développent ensemble ?

Nous sommes la preuve vivante qu’il est possible de faire naître de belles choses en mélangeant les genres. C’est aussi pour cela que nous refusons toute forme de discrimination.

L’exclusion de la vie politique et des décisions

Monsieur le Président,

Nous constatons que malgré l’envie, l’énergie et les idées qui nous animent, nous demeurons exclus des politiques locales qui régissent le système dans lequel nous évoluons tous. Nous ne voulons plus que vous agissiez pour nous mais aussi et surtout avec nous.

Nous rêvons d’une société française qui intègre pleinement sa jeunesse dans les débats publics, qu’on la considère comme un interlocuteur à part entière, et non plus comme une entité qu’on consulte simplement pour donner l’illusion d’un lien inter-générationel. Nous ne voulons plus de solutions élaborées et distillées par nos pairs.

Nous attendons des réponses en corrélation avec la réalité de nos quotidiens et de nos aspirations pour l’avenir.

Nous proposons donc que les mairies et les conseils régionaux intègrent concrètement un quota de jeunes à leurs effectifs par le biais de services civiques et d’emplois d’avenir. Et peut-être que les listes électorales pourraient comprendre elles aussi un quota de jeunes élus comme c’est le cas pour la parité hommes/femmes.

La transparence

Monsieur le Président,

Nous constatons que beaucoup de citoyens et en particulier les jeunes ont du mal à accéder à la bonne information au bon moment et au bon endroit. Nous nous retrouvons souvent face à un mille-feuilles administratif, que ce soit dans les domaines de l’orientation, de la santé, de l’entreprenariat, de la justice, des aides au logement … ou tout simplement de l’engagement.

Nous rêvons d’une société et de services publics plus transparents, facilement accessibles, avec un accompagnement gradué et une véritable pédagogie, surtout lorsque c’est la première fois qu’on se retrouve face à un de ces services publics !

Nous proposons de généraliser la publication de l’ensemble des données du service public sur des plateformes web, dans des formats ouverts qui permettent la réutilisation de ces données.

Par exemple, si l’ensemble des associations mutualisaient leurs besoins et leurs projets sur ce type de plateforme, on pourrait facilement créer des applications favorisant l’engagement temporaire ou permanent dans ces associations.

Au delà de l’ouverture des données publiques, nous proposons de créer des lieux destinés à guider l’engagement, à l’accompagner, à mettre en relation les porteurs de projets et toutes les bonnes volontés prêtes à aider.

La police et la répression

Monsieur le Président,

Nous constatons que la police attend que les jeunes fassent leurs bêtises pour les punir et les envoyer en prison dans la spirale de la délinquance, nous constatons l’échec des politiques de repression dans les quartiers en difficulté faites de descentes ponctuelles et de laisser aller. Nous constatons une politique qui défend les intérêts financiers avant les populations.

Nous aimerions que la lutte contre la corruption, le crime organisé et la délinquance en col blanc soit une priorité par rapport aux consommateurs de drogues, aux militants, aux graffeurs.

Nous attendons le retour d’une police de proximité ayant un rapport plus humain avec les jeunes, par exemple par le biais de tournois de football. Mais aussi utiliser les commissariats pour donner des cours d’arts martiaux ou d’autodéfense pour faire se rencontrer deux mondes qui gagneraient à le faire.

Une démocratie ouverte

Monsieur le Président,

Nous constatons que la politique ne fait vraiment pas rêver les jeunes, et pourtant nous ne demandons qu’à nous engager. Pour les autres, pour le vivre ensemble… Dans notre groupe, par exemple, aucun de nous n’est engagé dans un parti politique mais nous sommes tous engagés dans des associations ! Pourquoi ?

La démocratie va mal telle qu’elle existe aujourd’hui. Beaucoup de jeunes votent sans conviction et n’ont aucun espoir sur les possibilités des politiciens à réellement changer les choses.

Nous rêvons qu’une démocratie ouverte soit mise en oeuvre. C’est-à-dire transparente, participative et collaborative. Nous voulons que les citoyens, jeunes et moins jeunes, puissent y prendre part autrement qu’en votant une fois tous les cinq ans.

Nous proposons que vous mettiez en place à l’échelle nationale une démocratie ouverte, tout comme à l’échelle locale il existe des villes qui expérimentent la transparence et la participation. A Bobigny dans le 93 par exemple, la mairie offre régulièrement l’opportunité de participer à l’élaboration de sa politique publique et l’occasion de remonter les informations, par le biais d’assises de la ville (parlons franchement).

Nous vous proposons de faire “avec” les citoyens, avec nous et non plus seulement “pour” nous.

L’entreprenariat

Monsieur le Président,

Nous constatons que sur les 15 jeunes, nous sommes 5 à vouloir créer notre propre entreprise. Nous sommes très nombreux à avoir envie d’entreprendre

Et c’est pourquoi nous rêvons d’une société qui nous prête les moyens d’entreprendre. Nous rêvons d’un système qui nous parle de créer nos propres emplois plutôt que de nous terroriser avec les débouchés bouchés. D’une société qui nous accompagne dans l’élaboration de notre projet pour permettre à tout le monde de se lancer dans la création d’entreprise.

Et pour cela, nous proposons que l’Etat devienne une sorte de “business angel”. Un investisseur qui mise sur nos projets professionnels, et nous responsabilise en nous demandant un retour sur investissement autrement que par l’intermédiaire d’un impôt impersonnel.

Nous proposons également que l’Etat crée des espaces de coworking sur le modèle des Cité Universitaires, pour permettre aux entrepreneurs d’avoir un espace de travail à coût réduit. Des HLM pour jeunes entrepreneurs, qui seraient des temples de créativité, de partage, et de synergies professionnelles.

Nous proposons enfin de créer une base de donnée qui recenserait les micro-besoins des collectivités locales, afin que les citoyens puissent se les approprier pour lancer leur propre activité.

L’Europe

Monsieur le Président,

Nous constatons que les différents pays européens se livrent parfois une concurrence acharnée qui nuit à chacun plutôt qu’elle ne profite à tous.

Nous constatons aussi que l’Europe nous parait lointaine, inaccessible, technocratique.

Nous rêvons de nous sentir européens au moins autant que nous nous sentons français. Au-delà d’une culture européenne partagée, nous formulons le vœu d’une Europe plus solidaire, harmonisée fiscalement, qui puisse parler d’une seule voix dans le monde, qui ait une armée propre, une justice …mais surtout une démocratie ouverte.

Nous sommes une génération habituée à voyager. Erasmus nous a permis d’étudier dans tous les pays européens. Internet fait tomber les frontières et nous partageons déjà beaucoup avec nos voisins.

Nous pensons que nous sommes prêts à faire le pas. Nous sommes prêts à avoir un passeport européen, un président élu qui mène dans certains domaines une politique unique et assumée collectivement.

Nous proposons qu’en tant que président d’un pays central et fondateur de l’Europe, vous initiez un débat européenn autour de ces questions. Nous proposons de participer à cette réflexion sur une démocratie ouverte à l’échelle européenne, plus proche des citoyens, plus transparente et collaborative.

Le logement des jeunes, la précarité et les aides sociales

Monsieur le Président,

Nous rencontrons de plus en plus de difficultés pour nous loger. Les prix explosent et les démarches sont toujours plus complexes.

Le système d’aide au logement et des aides sociales en général est aberrant : nous recevons des aides calculées sur nos revenus d’il y a deux ans et souvent sur la base de la seule situation de nos parents.

Nous rêvons d’un système qui permette à tous les jeunes de se loger dignement, sans parcours du combattant ; d’un système qui reconnaisse, encourage et soutienne l’autonomie.

Nous proposons de généraliser le concept de résidences de colocations à projets solidaires qui permettent d’accéder à des loyers à prix modéré tout en créant du lien social.

Nous proposons la généralisation à l’échelle nationale d’un système de cautionnement solidaire.

Nous proposons de baser le calcul des aides sur la situation personnelle de chacun.

En refondant la multitude d’aides existantes, une allocation pour chaque jeune pourrait être mise en place comme au Danemark.

Centres du volontariat et de l’engagement

Monsieur le Président,

Nous constatons que beaucoup d’entre nous souhaitent s’engager, pour des causes humanitaires ou simplement dans notre quartier. Nous avons la chance d’avoir un tissu associatif dense mais il n’est pas évident de s’y retrouver, et il faut entreprendre des démarches complexes. C’est beaucoup d’énergie gâchée !

Nous proposons que de tels centres du volontariat et de l’engagement soient mis en place où il suffit de frapper à la porte, de se présenter, de dire « j’ai du temps à consacrer, de l’énergie à partager, qu’est-ce que je pourrais faire ? » ; et on vous répond : « très bien, quels domaines t’intéressent ? » à toi de choisir ! Et une fois qu’on a choisi, le centre de volontariat contacte l’association, lui annonce notre motivation et notre venue ; et nous voilà accueilli dans l’équipe, on rencontre des gens, on découvre des activités, on vit une expérience humaine et de terrain qui permet de se construire dans l’action.

Santé et sexualité

Monsieur le Président,

Nous constatons que la sexualité arrive de plus en plus tôt chez les jeunes et que la prévention arrive trop tard au collège. Nous n’avons pas tous la chance d’avoir des familles qui parlent librement de ces sujets, en particulier de contraception et de MST! Nous regrettons aussi la disparition de certains plannings familiaux. Et nous vous alertons sur les difficultés d’accès à la santé pour certains jeunes et la problématique des mutuelles.

Nous rêvons d’une éducation à la sexualité qui arrive dès l’entrée au collège et de manière progressive et adaptée. Nous souhaitons qu’on nous parle de respect et de tolérance. Nous ne voulons plus la pornographie comme référence !

Nous proposons de généraliser à partir du collège des interventions récurrentes sur la sexualité, directement dans les classes.

La consommation alternative

Monsieur le Président,

Nous constatons que notre société de consommation a des effets néfastes sur l’environnement, sur l’homme, sa santé, sa dignité, avec des inégalités qui se creusent, en France comme ailleurs, et entre le Nord et le Sud. Mais nous croyons sincèrement que chacun peut essayer d’y remédier même à petite échelle, chez soi en évitant de gaspiller, dans son quartier en aidant son voisin, dans sa région en achetant des produits locaux.

Ce que nous souhaitons, c’est développer les modes de consommation responsable ; qu’au lieu de consommer toujours plus ; on essaye de consommer mieux et moins ; qu’au lieu d’acheter et jeter, on puisse récupérer et donner. Parce que s’Il est vrai que le système rend nécessaire d’ « acheter pour vivre », mais c’est quand même à nous d’être vigilants si l’on ne veut pas « vivre pour acheter ». Alors pourquoi ne pas créer, plus d’espaces de proximité où chacun peut apprendre à réemployer, réparer, recycler, et échanger avec les autres, sur le modèle des recycleries et des ateliers de fabrication partagés. Des alternatives existent, il faut les faire connaître et les développer.

L’exclusion de la vie politique et des décisions

Monsieur le Président,

Nous constatons que malgré l’envie, l’énergie et les idées qui nous animent, nous demeurons exclus des politiques locales qui régissent le système dans lequel nous évoluons tous. Nous ne voulons plus que vous agissiez pour nous mais aussi et surtout avec nous.

Nous rêvons d’une société française qui intègre pleinement sa jeunesse dans les débats d’ordre publiques, qu’on la considère comme un interlocuteur à part entière, et non-plus comme une entité qu’on consulte simplement pour donner l’illusion d’un lien inter-générationel. Nous ne voulons plus de solutions élaborées et distillées par nos pairs.

Nous attendons des réponses en corrélation avec la réalit é de nos quotidiens et de nos aspirations pour l’avenir.

Nous proposons donc que les mairies et les conseils régionaux intègrent concrêtement un quota de jeunes à leurs effectifs par le biais de services civiques et d’emplois d’avenir. Et peut-être que les listes électorales pourraient comprendre elles-aussi un quota de jeunes élus comme c’est le cas pour la parité hommes/femmes.


Conclusion

Monsieur le Président,

Nous arrivons dans un monde qui va mal et que nous voulons améliorer. Cette énergie de l’engagement peut vraiment être le moteur du changement !

Vous nous avez promis que « le changement, c’est maintenant » … mais nous ne voulons pas d’un changement de détails et nous souhaitons être impliqués dans ce changement, pouvoir en être acteurs.

Beaucoup de jeunes sont révoltés. En Europe, la montée du chômage, des inégalités et de la crise écologique forment une véritable poudrière que nous sentons de plus en plus proche de l’explosion. Nous craignons que, si on ne nous donne pas les moyens de participer à ce changement de société, le mouvement ne se fasse contre les gouvernements plutôt qu’avec eux.

En 2 jours, 15 jeunes français de tous milieux et qui ne se connaissaient pas ont montré qu’on pouvait formuler des voeux et construire des propositions concrètes. Nous aurions aimé vous parler de pleins d’autres thèmes : les personnes handicapées, les personnes âgées, les relations nord/sud.

Mais s’il ne fallait retenir qu’une chose, ce serait : “faites confiance à la jeunesse”.

Gilbert

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