Plan loup 2013-2017: les grandes lignes

Voici les grandes lignes du plan national loup tel qu’il a été élaboré en concertation avec les différents acteurs concernés.

Le loup est une espèce « strictement protégée » par la Convention de Berne, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, ainsi que par la directive européenne du 21 mai 1992, dite « Habitat faune Flore ».

Mais face à l’augmentation des prédations, les ministres de l’Écologie et de l’Agriculture ont pris la mesure de la détresse et de l’exaspération des éleveurs et réaffirmé le soutien de l’État dans la recherche de solutions innovantes et pragmatiques. “La cohabitation du loup avec l’homme un défi qu’il nous faut relever”.



Le plan 2013-2017, élaboré dans la concertation, a été mené pendant plusieurs mois avec les différents acteurs au sein d’un groupe national de suivi, composé de représentants de la profession agricole, de la chasse, d’associations de protection de la nature, d’élus, mais aussi de représentants de l’État et d’experts.



Le plan loup 2013-2017 repose sur deux grands principes :

• La gestion différenciée :
La mise en œuvre du plan doit pouvoir être territorialisée afin de tenir compte des différents types d’élevages, les caractéristiques du pastoralisme étant très différentes selon les massifs. Les modes de protection des troupeaux doivent donc tenir compte précisément de ces éléments. La pression de prédation exercée  par le loup est également différente.

• La graduation de la réponse :
Les actions à entreprendre doivent pouvoir être graduées, afin de tenir compte de la pression de prédation.

Son contenu est axé sur 4 priorités, déclinées en mesures :

Priorité 1 : Un suivi biologique plus réactif :
– Mesure 1 : Un suivi de la population de loup conforté et étendu.
– Mesure 2 : Une  mise à jour des estimations d’effectifs de loups plus réactive.

Priorité 2 : Une protection des troupeaux contre la prédation qui reste primordiale :
– Mesure 3 : Une simplification des mesures de protection, et l’expérimentation de nouvelles méthodes.

Priorité 3 : Un dispositif d’indemnisation des dommages encore affiné :
– Mesure 4 : Un dispositif d’indemnisation simplifié.
– Mesure 5 : Une connaissance de pertes indirectes affinée, pour une meilleure prise en compte dans le cadre des indemnisations.

Priorité 4 : Un nouveau protocole d’intervention proportionné aux enjeux :
– Mesure 6 : Mettre en œuvre une politique de gestion de la population des loups basée sur un taux de croissance.
– Mesure 7 : Un nouveau protocole d’intervention gradué, et adapté à la pression locale de prédation.
– Mesure 8 : Un recours à l’expérimentation (de mesures de protection ou d’intervention) sur des territoires pilotes.

Le plan 2013-2017 sera soumis à la consultation du public dans les prochaines semaines, pour une durée d’un mois. Il sera également présenté en commission faune du Comité national de protection de la nature, le 8 avril prochain. Il devrait être lancé officiellement courant avril, avant la montée des troupeaux dans les estives.

Gilbert

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