Préserver la politique agricole commune

L’accord du budget européen pour les années 2014-2020 est établi sur la base de 960 milliards d’euros.  Pour François Hollande ” c’était sans doute la fourchette la plus haute qu’il était possible d’atteindre”.

Et le chef de l”Etat d’expliquer: ” Premier objectif : je voulais préserver les politiques communes, politique agricole, politique de la cohésion. La politique agricole commune est un élément très important, un acquis communautaire, non pas parce que nous aurions des intérêts simplement à faire valoir mais l’agriculture est une chance pour l’Europe, pour la diversité de ses productions, pour la valorisation de son territoire, pour notre industrie agroalimentaire, pour la préservation de notre environnement et même pour nos exportations.

La crainte  c’est qu’il puisse y avoir une baisse des ressources affectées à la politique agricole commune, c’était d’ailleurs l’intention de la Commission. C’est vrai qu’il y a une diminution de la part de la politique agricole commune dans le budget européen mais elle a été pour l’essentiel préservée et notamment pour les agriculteurs français.

Nous aurons une stabilité des aides directes – ce qu’on appelle le premier pilier lié à la production – et nous aurons aussi une amélioration de notre situation par rapport au développement rural puisque nous aurons plus de huit milliards d’euros pour le développement rural, avec des règles de cofinancement beaucoup plus favorables notamment pour les régions en transition, ce qui nous permettra de faire davantage pour la diversité de notre agriculture.

Nous avons fait en sorte aussi que le verdissement de la politique agricole commune reste à son niveau de 30% de façon à ce que les règles protectrices de l’environnement soient également en faveur d’un développement agricole et avec une priorité: l’élevage, les productions animales. Et dans ce cadre-là, il nous sera possible d’agir par les aides directes et aussi par le développement rural.”

François Hollande a tenu à expliquer: ” il est exact que la part relative des dépenses agricoles dans le budget européen va diminuer, mais j’ai fait en sorte de préserver les dépenses agricoles destinées à nos agriculteurs. Pour les aides directes, dans le cadre financier précédent, c’était 48,9 milliards que recevaient nos agriculteurs.

Dans le prochain cadre financier, nous serons autour de 47-47,5. Pour le développement rural, dans le précédent cadre financier, c’était 8,6 milliards, nous serons à 8,8 milliards dans le prochain. Ce qui veut dire qu’en euros constants, ce qui est une garantie supplémentaire, il y a une stabilité, voire même une progression puisqu’elle tient compte de la hausse des prix.  Ça veut dire que la France maintient ses dépenses agricoles dans le budget de la PAC quand d’autres pays vont voir leurs crédits diminuer.

L’agriculture française a été non seulement préservée mais consolidée et elle aura accès aussi bien aux aides directes qu’au développement rural avec, une préoccupation particulière pour les éleveurs et sûrement des réformes qu’il faudra apporter à la politique agricole commune – ça, ça viendra maintenant, toute la question du plafonnement ou d’une solidarité entre les productions animales et les productions végétales. L’objectif est atteint et surtout quand on compare notre situation à celle de nos voisins qui n’ont pas nécessairement les mêmes structures agricoles.”

Gilbert

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