Fédération départementale des chasseurs de l’Isère: s’engager dans la modernisation….

La Fédération départementale de la chasse en Isère a 100 ans… Cet évènement a été fêté de façon singulière avec l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue à Alpexpo Grenoble sous la présidence de Jean Louis Dufresne.

Celui ci a tenu à honorer Roger Baboud Besse, président de la fédération pendant 10 ans et Gérard Seigle Vatte, ancien président de la chambre d’agriculture de l’Isère. ” Ensemble vous avez oeuvré pour la pérennisation des relations entre les chasseurs et les agriculteurs.”

Jean Louis Dufresne qui présidait sa première AG a fait partager à la salle sa vision de la FDCI:”

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère est «votre Fédération », elle est «à vous », elle « vous appartient ». Une association se doit d’être un grand espace démocratique dans lequel prime le dialogue, le débat d’idées, la créativité mais aussi la responsabilité, l’intérêt général et l’équité entre tous.

Pour mieux vous accompagner et améliorer le service, votre fédération doit se moderniser, nous le ferons…”

Le président Dufresne a ensuite abordé LE dossier du jour: ” S’engager dans la modernisation « technique » de la Fédération est une chose «facile », mais affronter  et assumer les difficultés de demain qui feront que nous devrons revoir et changer profondément notre mode de fonctionnement et de financement de notre association est une toute autre besogne.” Ceci à propos  du mode de financement du compte dégât de grands gibiers.

Plusieurs débats ont eu lieu et les adhérents ont été amenés à se prononcer sur cette orientation.

Les chasseurs devaient notamment voter  soit  pour une mutualisation complète (système actuel) soit pour un mix entre la mutualisation et la responsabilisation.

C’est le second mode de financement qui a été approuvé à 8 161 voix, contre 6 817 et 106 abstentions.

Les chasseurs devaient ensuite choisir entre deux scénarios : une cotisation uniquement répartie au prorata des dégâts communaux (scénario 1) ou une cotisation répartie à 70% au prorata des dégâts communaux et 30% au prorata de la superficie IFN (Inventaire Forestier National).

C’est ce second scénario qui a obtenu leur consentement à 9 876 voix, contre 3 990 pour le scénario 1 et 859 abstentions.


Le sanglier est en pleine expansion en France mais aussi en Europe, il faut en limiter son développement en Isère. Dans notre département lorsque nous prélevions 3000 à 4000 sangliers annuellement nous étions dans cette forme d’équilibre. Aujourd’hui nous comptabilisons pour la saison de chasse 2012/2013, 6 850 sangliers au tableau de chasse, c’est un record.

Ce chiffre montre à lui seul les efforts faits mais laisse présager d’un niveau de population jamais atteint.

Nous savons qu’il est difficile d’aller à la chasse tous les jours, que parfois nous n’avons plus l’impression de chasser mais de « réguler », que parfois le plaisir n’est plus là mais on y va par obligation. Nous avons tous conscience de cela, mais reconnaissons-le, il nous faut agir et avoir raison gardée sur ce sujet sensible qu’est le sanglier. La Fédération ne veut pas diviser, elle veut seulement être juste.dufresne

il y a une vingtaine d’années de cela OUI nous avons participé au développement de cette espèce mais aussi des autres espèces de grand gibier. Il est trop facile aujourd’hui de nous en blâmer car nous avons assumé notre responsabilité devant la société civile qui, à l’époque nous accusait. Aujourd’hui chasseurs et non chasseurs sommes tous contents de rencontrer régulièrement des grands animaux dans notre environnement, mais qui en assume la responsabilité et le coût économique ?, et bien nous les chasseurs.

Je le dis solennellement, je ne veux plus en tant que chasseurs être montré du doigt comme responsable de tout cela, je veux que l’on me reconnaisse dans le rôle essentiel que j’assume et pour le service que je rends quotidiennement aux citoyens Isérois.” a clamé haut et fort Jean Luc Dufresne.

Le loup doit être régulé

Il a également abordé le dossier loup: ” Les grands prédateurs et principalement le loup est un sujet qui nous intéresse depuis bien longtemps. Depuis l’arrivée du loup en France le monde de la chasse ainsi que la fédération de l’Isère n’a eu de cesse de prôner la régulation de cette espèce dans le but de contenir son développement mais sans jamais parler d’éradication. Aujourd’hui nous commençons à être entendus.

A l’Assemblée Général de la Fédération Nationale des Chasseurs Delphine BATHO, ministre de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie, a utilisé les mots de régulation en parlant du loup et a annoncé le droit de tir de défense pour les bergers.

C’est une grande avancée qui montre que la position du monde de la chasse commence à être entendue car elle est tout simplement pragmatique.

Elle est d’autant plus entendue qu’une proposition de loi ayant pour but de créer des zones d’exclusion pour le loup a été déposée  devant le sénat.

L’objet de cette loi est de créer des zones d’exclusion regroupant les communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques de loups. La destruction du loup y sera autorisée indépendamment des tirs de prélèvement autorisés. Nous attendons la suite…

” Le législateur au travers de nombreuses lois reconnait le rôle important que nous assumons dans la conservation de notre environnement et de notre biodiversité.

La Fédération est une association agréée au titre de la loi sur la protection de la nature et qu’à ce titre nos compétences et notre rôle sont reconnus par tous. Prenez votre place et soyez fiers d’être les représentants d’une chasse responsable et respectueuse… ” a conclu le président Dufresne.

Pour en savoir plus sur la Fédération départementale des chasseurs de l’Isère cliquer sur l’illustration:

FDCI

Gilbert

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